C'est l'une des grandes énigmes françaises jamais véritablement résolue.
Qu'était la bête du Gévaudan ?
Un soir du mois de juin 1764, une jeune bergère de quatorze ans rentre chez ses parents, près de Langogne, dans le Gévaudan. Ses vêtements sont déchirés, sa poitrine griffée et ses mains en sang.
En pleurant, elle déclare qu'elle a été attaquée par une bête énorme.
On pense que la jeune bergère a eu affaire à un loup...
La légende prend de l'ampleur...
Quelques semaines plus tard, dans la même région, le cadavre d'une jeune fille est découvert.
Elle a la tête arrachée, la poitrine et les épaules dévorées.
Les attaques vont se multiplier.
La psychose s'empare de la région et l'on parle de « la Bête » en référence à l'Apocalypse.
Les descriptions de témoins de l'époque sont effrayantes : « Une raie noire large de quatre doigts le partage du col à la queue qui est très longue. Elle a aussi d'énormes griffes. Mais le plus repoussant, c'est sa tête qui se termine par un groin, comme celui d'un porc. La gueule est énorme et pourvue de dents tranchantes. Enfin, les oreilles sont droites, comme de petites cornes. De plus, un autre détail apporte la preuve qu'il ne s'agit pas d'un loup, pas plus que d'aucun animal connu dans la région, la Bête ferait des bonds d'environ dix mètres ».
L'intendant du Languedoc, M. de Saint-Priest, confie la direction des opérations au capitaine Duhamel qui commande à Langogne les dragons des volontaires de Clermont avec lesquels il parcourt vainement la région.
Le 1er mai 1765, la Bête est cernée dans les rochers du Prunières et tirée à cinquante pas de distance.
Trois balles l'atteignent.
On la croit morte... mais elle se relève et s'enfuit.
Les attaques continueront.
Le 19 juin 1767, à la Sogne d'Auvert, Jean Chastel se trouve brusquement en face d'un animal monstrueux qui correspond au signalement de la Bête.
Il dira qu'il n'avait jamais vu un tel monstre.
Jean Chastel saisit son fusil, épaule sans se presser, vise et tire et la tue
Il part à Versailles avec la peau qu'il veut montrer au roi.
On va enfin savoir quel est cet animal inconnu...
Mais Versailles est bien loin du Gévaudan et l'été est particulièrement chaud.
Quand il parvient au terme de son voyage, la dépouille du monstre est dans un tel état de putréfaction qu'elle est immédiatement enterrée sans être
examinée.
La Bête ne livrera jamais son mystère .
Un musée retrace cette histoire, le musée fantastique de la Bête du Gévaudan.