Nino Ferrer, de son vrai nom Agostino Arturo Maria Ferrari, était un auteur, compositeur et chanteur, né le 15 août 1934 à Gênes en Italie et mort le 13 août 1998 à Saint-Cyprien, non loin de son domicile sudiste.
Il sera naturalisé français à sa demande en 1989.
Le refuge de Nino Ferrer se trouvait à Montcuq dans une grande bâtisse datant du XVe siècle, au sommet d’une colline nommé « La Taillade ».
Son souvenir toujours vivant à Montcuq
En septembre 1977, grâce au succès de la ballade « Le Sud », vendue à plus d’un million d’exemplaires, Nino Ferrer y dépose ses valises avec femme et son fils Pierre. Un second fils, Arthur, naîtra en février 1979.
Le chanteur, peu à l’aise avec la vie parisienne et le show-biz, préfère s’éloigner et passe beaucoup de temps dans le Lot.
La maison du Lot est toujours un studio d'enregistrement, créé par Nino Ferrer dès son arrivée.
Il y enregistra des disques jusqu'en 1990.
Le studio fonctionne toujours. Il accueille aujourd'hui artistes et amis, nombreux à venir dans ce lieu hospitalier. Parmi eux, le chanteur Arthur H.
Kinou, l’épouse de Nino Ferrer, vit toujours à Montcuq.
La demeure est remplie de souvenirs de l'artiste, ses guitares et ses tableaux.
La peinture, c’était l’autre passion du chanteur.
La production de Nino Ferrer était foisonnante et ses fils, Pierre et Arthur, ont retrouvé des dizaines d’œuvres dans les cartons.
A l’occasion des vingt ans de la mort de leur père, trois expositions étaient proposées à Montcuq dont une à la galerie du Lion d’Or. Certaines toiles n’ont jamais été exposées, parmi elles des paysages à la gouache datant de son adolescence et vingt-quatre autoportraits.
Sa vie, son œuvre…
Né à Gênes, d’un père italien et d’une mère française, Nino a été élevé en partie en Nouvelle-Calédonie, et il avait commencé des études d’archéologie avant de devenir chanteur de jazz, de soul et de variétés.
« Mirza », « Les cornichons », « Oh hé hein bon » c'était Nino Ferrer première époque .
Désormais sans maison de disques, Nino Ferrer sort ses disques sur des labels chaque fois différents.
En 1979, paraît « Blanat » sur un petit label indépendant, Free Bird. C'est un album très gospel, voire jazz, avec des titres en français et en anglais, comme souvent dans son répertoire.
La même année, Ferrer rencontre Jacques Higelin et part en tournée avec lui. Son univers rock et délirant, sa personnalité puissante, séduisent Ferrer et l'incitent à retrouver la scène qu'il avait abandonnée depuis longtemps.
Suite à cette tournée, il joue à Paris au Bataclan avec le groupe du futur Paul Personne.
Puis il sort un nouvel album en 1981 sur le label WEA.
Dans cet album, « la Carmencita », on trouve essentiellement d'anciennes chansons mais les ventes sont très faibles. L'album suivant, « Ex-Libris », est entièrement original et écrit en hommage à son père. Mais il ne rencontre pas plus de succès.
1983 est une année de retour et de départ. Ferrer sort un album à nouveau dans la veine rock'n'roll de Leggs, « Rock'n'roll cowboy ». Puis, il monte sur la scène de l'Olympia le 19 décembre pour un concert unique.
Cette année-là Nino Ferrer claque définitivement la porte du showbiz.
On le retrouve cependant dès l'année suivante dans une comédie musicale pour enfants, « l'Arche de Noé », montée à Paris au théâtre de l'Unité.
De fin 84 à 86, Nino Ferrer disparaît totalement de la scène musicale.
Retiré dans sa bastide, il peint beaucoup, fait quelques expositions et surtout élève ses fils, Pierre et Arthur.
Il enregistre cependant un album en 86 qu'il nomme très sobrement, « 13e album ». Mais le disque passe inaperçu.
En 1989, la municipalité de Montcuq lui commande l'organisation des cérémonies du Bicentenaire de la Révolution française.
Un disque pourrait résumer sa vie, « La désabusion ».
Désabusé il choisira de partir dans un champ, près de chez lui le 13 août 1998