Née à Decazeville en 1858, Emma Calvé, immense soprano, fut une star avant l’heure, par son talent, sa renommée, ses caprices comme son comportements. Ses excentricités également…
A son époque qualifiée de Belle, aussi célèbre que ne le fut la Callas soixante ans plus tard, elle fut l’interprète inoubliable de Carmen. Jamais Soprano au monde ne l’interpréta autant de fois.
Massenet écrivit des opéras pour Emma tels que Sapho.,
L’Amérique la vénérait. Certains disent que drapée dans un drapeau tricolore pour entonner la Marseillaise sur les scènes américaines, elle contribua à l’engagement des États-Unis dans le premier conflit mondial.
D’autres parlant de la presse new-yorkaise de 1900, la compare aux article sur Tina Turner ou Mick Jaegger déclarant une fois de plus que c’est leur dernière tournée.
Mais celle qui fut l’amie des têtes couronnées n’eut pas la grosse tête.
Elle demeura toute sa vie l’enfant des Causses sans jamais renier ses origines paysannes et rouergates.
Mieux, elle mit toujours en avant ses origines. C’est cet aspect du personnage que Georges Girard, son plus fidèle admirateur, apprécie le plus. « Lors d’un récital, il lui arrivait souvent de reprendre des chansons occitanes. Quant à la bourrée, elle la dansait merveilleusement bien ».
Elle avait fait de son château de Cabrières qu’elle avait acquis pour se ressourcer dans son pays, une sorte de sanatorium pour les enfants pauvres de Millau.
Elle n’hésita pas à soutenir les ouvriers gantiers millavois lors de leurs grandes grèves durant les années trente.
Comme Mozart, elle décéda dans la misère et l’indifférence générale en 1942.
Cliquez sur l'image