Le pont permettait probablement à la voie Domitienne de franchir le fleuve Hérault pour rejoindre l'antique oppidum de Cessero.
Le tracé de la voie Domitienne est incertain dans la traversée du territoire de Saint-Thibéry et plusieurs hypothèses pour le franchissement de l'Hérault sont avancées.
Il est possible que la Grand-Rue actuelle dans la vieille ville corresponde à l'ancienne route, ce qui supposerait un franchissement de l'Hérault plus au nord du pont.
Ce pont construit au ier siècle comportait neuf arches ce qui en faisait le plus long construit sur la voie Domitienne.
Un acte daté de l’an 990 mentionne l'existence de ce pont.
En fait, il s'agit d'un pont très ancien mais ne remontant pas au-delà du Moyen Âge malgré la légende.
Une estimation avance une date comprise entre 1150 et 1250.
Ce pont était très utilisé par les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle qui faisaient halte pour honorer les restes des martyrs Tibère, Modeste et Florence.
Subissant les crues de l’Hérault et de son affluent la Thongue, le pont céda sous les inondations.
Il ne fut réutilisé qu’en 1536, sur décision des États généraux du Languedoc.
La crue de janvier 1683 emporta une arche et la via Domitia fut coupée à cet endroit définitivement.
Un nouveau pont sur l'Hérault fut construit en 1618 entre Montagnac et Pézenas.
En 1904, une nouvelle crue a emporté une nouvelle arche.
Le « moulin à Bled » du xie siècle se trouve non loin du pont.
Le pont qui subsiste comporte des parties refaites au Moyen-Age.
Il a été détruit par une crue de l'Hérault en 1683, seules quatre arches subsistent aujourd'hui.
L'architecture du pont avec avant-becs et arrière-becs, appareil de gros galets et blocage de mortier est un exemple de l'habileté des bâtisseurs romains.
Pour sa construction, les Romains ont utilisé la pierre volcanique du mont Ramus, proche du fleuve.
Le pont a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques en 1862.