Minerve, cité médiévale, ancien bastion du Catharisme

Classée parmi les « Plus beaux villages de France », la cité de Minerve doit son nom à l'occitan Menèrba, du celte men (pierre, roche) et de dérivés de herbech (asile, refuge).

Située sur un promontoire rocheux taillé par deux rivières, la Cesse et le Brian, à une altitude de 193 m, Minerve, capitale historique du Minervois est un ancien bastion du Catharisme, détruit en 1210 par Simon de Montfort. Après le sac de la ville de Béziers en 1209, le siège de Minerve marque un temps fort dans la lutte menée dans tout le pays cathare.

Bombardés par les catapultes, assoiffés, les Parfaits, nom donné aux Cathares, refusent d'abjurer leur foi et sont condamnés au bûcher.

Une stèle est d’ailleurs érigée, commémorant un bûcher cathare.

Une époque que Minerve garde en mémoire avec ses ruelles médiévales et au sein du musée Hurepel.

Un autre Musée est consacré aux importantes découvertes paléontologiques réalisées dans la grotte d'Aldène toute proche.

A Minerve, il faut visiter les deux musées, le Musée Hurepel et le Musée archéologique et paléontologique mais aussi les vestiges de la forteresse et la tour octogonale, la double enceinte datant du XIIe siècle, la porte sud munie d’un parc ogival du XIIIe siècle, l’ancien chemin de ronde et emprunter le parcours souterrain sous une voûte calcaire menant à la poterne.

Enfin on ne saurait parler de Minerve et du Minervois sans oublier le panorama sur les gorges, les ponts naturels fruits du travail de l’eau, formant des tunnels percés dans le calcaire du causse et les vins AOC.

 

 

Office du Tourisme du Minervois

9, rue des Martyrs,

34210 Minerve

Tél. : 04 68 91 81 43

 

 https://www.minervois-tourisme.fr/minerve


Pour aller plus loin...

Histoire des Cathares

Michel Roquebert a reconstitué avec une minutie inégalée la société cathare, son histoire et celle de sa répression, en se fondant uniquement sur les sources du temps : traités et rituels cathares, chroniques, interrogatoires et sentences de l'Inquisition, correspondances des papes, des rois et des grands, canons conciliaires, actes publics et privés de tout ordre. Cette "Histoire des Cathares", couvrant plus de trois siècles, raconte l'hérésie, sa nature exacte, son essor dans l'Europe entière et les raisons de son développement particulier dans les Etats du comte de Toulouse et des vassaux, correspondant, en gros, aux régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon; la croisade, lancée en 1209 par le pape Innocent III, jusqu'à la chute de Montségur en 1244; l'Inquisition, fondée en 1233 à Toulouse, pour éradiquer le christianisme dissident dont elle ne vient à bout que dans le premier quart du XIVe siècle.

Michel Roquebert, Grand Prix d'Histoire de l'Académie française, lauréat de l'Académie des Jeux Floraux et de l'Académie du Languedoc, est très connu de tous ceux qu'intéresse l'histoire du catharisme. Les quatre premiers tomes de son Epopée cathare, ainsi que le cinquième – Les Cathares, de la chute de Montségur aux derniers bûchers –, paru chez Perrin, ont été des succès, tout comme son fameux album, Les Citadelles du vertige (1972) ou Montségur, les cendres de la liberté (1992), et La religion cathare (2001).
Les Cathares

Au XIIe siècle, le Pays Cathare fut le théâtre d’une guerre parmi les plus meurtrières du Moyen Âge. La croisade contre les Albigeois poursuivait deux objectifs : éradiquer le catharisme, considéré comme une hérésie par l’Église catholique romaine, et soumettre l’Occitanie jusqu’à son annexion à la couronne de France.

Démonisés, persécutés, anéantis, les Cathares n'ont pas pour autant disparu de la mémoire des hommes. Par-delà les mythes et les légendes, les «bons hommes» et les «bonnes femmes» ont laissé des traces écrites de leur passage et de leur message.

À quoi croyaient les Cathares ? À quel courant religieux appartenaient-ils ? Que leur reprochait l’Église ? Pourquoi les a-t-on brûlés ? Quelle est la part du mythe et de la réalité ? Comment cette société était-elle organisée ? Pourquoi a-t-elle disparu ?
Autant de questions qui trouvent leurs réponses dans ce livre.
Cathares et catharisme : De l'esprit à la persécution

Le catharisme a fortement imprégné la société médiévale occitane aux xIIe et xIIIe siècles. L’initiation cathare visait à former des êtres humbles, épris de vérité et d’amour, fraternels, pouvant résister à l’oppression féodale. Ces « Parfaits » cathares travaillaient à l’avènement d’une société juste, guidés par l’amour du prochain et de la charité. Broché 15 x 21 - 256 pages - Illustrations
Les Cathares

Démonisés, persécutés, anéantis, les cathares n'ont pas pour autant disparu de la mémoire des hommes. Par-delà les brumes de légende qui masquent leur figure, les « Bons Hommes » et les « Bonnes Femmes » ont laissé des traces écrites de leur passage et de leur message. Anne Brenon, l'une des plus grandes spécialistes mondiales de cette foi mal connue, nous fait entrer dans leur intimité. Loin de l'image d'une communauté recluse aux doctrines occultes, elle nous fait découvrir des individus pieux et charitables, engagés dans la vie de la cité. Face à « l'Église qui possède et qui écorche », ils affirment incarner « l'Église qui fuit et qui pardonne », la seule qui soit fidèle à l'héritage des apôtres. Si le catharisme organisé a péri sur les bûchers quoiqu'il ait survécut un peu plus longtemps qu'on ne croit), son esprit peut encore inspirer tous ceux qui, contre les puissances de ce monde, prennent le parti des âmes en souffrance.
La religion cathare

Après ses ouvrages sur l'histoire du catharisme, Michel Roquebert, le plus grand spécialiste du sujet, propose une étude des théories et pratiques de cette dissidence chrétienne.

Du XIe au XIVe siècle, la chrétienté médiévale fut traversée, des Balkans à la Champagne, de l'Italie et du Languedoc à la Flandre et à la Rhénanie, par un vaste courant religieux. L'histoire connaît cette hérésie sous le nom de catharisme. Ses adeptes imputaient la création du monde visible non point au " bon " Dieu, mais à un principe mauvais qui, en créant l'univers matériel et le temps qui corrompt toute chair, a permis au mal de se manifester par la souffrance et par la mort. Ils se proclamèrent chrétiens, mais le dualisme sur lequel reposait leur foi les fit accuser d'être de " nouveaux manichéens ". Ce fut à ce titre qu'ils furent persécutés jusqu'à leur éradication complète, leur dogme constituant pour l'Eglise un danger évident.
On ne les a longtemps connus que par les écrits de leurs adversaires. Or la découverte de textes authentiquement cathares a permis d'avoir une vue plus juste des choses. Michel Roquebert se penche sur leur foi elle-même, comme sur les pratiques qui l'accompagnaient, en les comparant point par point à l'orthodoxie catholique.

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