Les églises romanes d'Andorre ont été édifiées entre les XIe et XIIe siècles, une période d'activité intense au point de vue historique, liée à la subordination de l'évêché et du Comté d'Urgell pour les IXe-Xe siècles, et aux luttes de souveraineté au cours des XIe et XIIIe siècles.
Dans le domaine de l'Art, cette effervescence s'est traduite par une très grande créativité artistique dont les œuvres représentent actuellement l'essentiel du patrimoine.
On peut ainsi parler d'influences italiennes dans les clochers de plan circulaire (Santa Coloma et Sant Vicens d'Enclar). Leur origine est liée à l'exemple des « campanili » et à un agencement extérieur du mur moyennant des bandes lombardes et des arcatures aveugles propres au XIIe siècle.
Sont présentes aussi les réminiscences byzantines dans la peinture murale (Sant Esteve d'Andorra la Vella) et la peinture sur panneau (Sant Romà de Vila).
Le point commun à la plupart de ces églises est qu'elles sont de dimensions réduites avec une ornementation sobre. Celle-ci répond aux préceptes esthétiques de l'art conceptuel, abstrait et tout à fait spirituel, établis universellement par le Roman.
A l'intérieur, convergent les figurations picturales qui font l’éloge de la divinité, dont la gamme chromatique est riche (création de maîtres anonymes, disciples des grands peintres médiévaux catalans), à ceci s'ajoute une magnifique imagerie, le mobilier et les objets liturgiques.
Le caractère fonctionnel et simple que traduisent ces constructions sont des caractéristiques qui perdureront le long des siècles et dépasseront les limites de la période médiévale. La plupart des ces églises sont construites sur des lieux de culte antérieurs liés à l'époque antique, romaine ou préromaine.