La Principauté n'aurait, sans doute, pas eu besoin d'un haut parleur pour se faire connaitre, mais Radio Monte Carlo a, pour beaucoup, contribué au renom de Monaco.
L'histoire de la radio commence en 1933 en Suisse.
A Lucerne l'autorité compétente donne une fréquence radio à la Principauté de Monaco.
Pendant la deuxième guerre mondiale, les Allemands annexent la radio et à l'issue du conflit les gouvernements français et monégasques reprennent leur bien.
Radio Monte-Carlo émet en ondes courtes.
Dans les années 50 la radio ne diffuse qu'en journée sur la Côte d'Azur et reprend largement les émissions des émissions des Programmes de France.
En 1965 la radio commence à émettre en ondes longues et peut désormais rivaliser sérieusement avec ses concurrentes nordiques dont Europe n°1 et Radio Luxembourg.
La station assume pleinement et revendique même son statut de « radio des vacances ».
De jeunes animateurs font leur arrivée parmi lesquels José Sacré, Pierre Lescure ou Jean-Pierre Foucault.
En 1974, le gouvernement français autorise la radio a installer un puissant émetteur en France et RMC élargit sa zone de couverture à tout le sud de la France.
La radio vit de belles heures et lance même un programme en italien en ondes moyennes et un programme en arabe depuis Chypre.
L'audience et la popularité de RMC ne cessent de croître grâce à la convivialité et à la proximité qu'elle développe avec ses auditeurs.
Elle devient aussi un laboratoire où de jeunes talents viennent s'épanouir.
Ils sont nombreux à démarrer en Principauté : Alain Chabat, Christian Bordes alias Jules-Edouard Moustic ou Marc Toesca, Patrick Roy auxquels se joignent des anciens comme Georges De Caunes, Gérard Kein, Yves Mourousi ou Zappy Max.
RMC ouvre des bureaux régionaux à Marseille, Lyon, Montpellier et Bordeaux ainsi que de somptueux studios à Paris, rue Magellan.
Après la libération de la bande FM, RMC inaugure de nouvelles antennes sur la Côte d'Azur : RMC Côte d'Azur puis RMC Rock et RMC Classique, ainsi qu'une station en langue anglaise. Plus tard, RMC rachète Radio Nostalgie et Radio Montmartre.
Les années 80 vont marquer le début du déclin de la radio.
En 1981 la nouvelle direction supprime des rendez-vous traditionnels alors que Jean-Pierre Foucault quitte les matinales pour RTL fort de son succès à la télévision.
Les nouvelles émissions tendent à éduquer un public jugé trop populaire.
L’audience ne suit pas.
Ce grand changement est remis en cause en 1983 mais il est trop tard : la station a déjà perdu un grand nombre d’auditeurs et l'arrivée des radios FM ne favorisant pas leur reconquête.
RMC n'est plus la radio novatrice d’autrefois et malgré les efforts d'animateurs comme Laurent Cabrol, Michel Cardoze et Patrice Roy, l'audience ne remonte pas.
En 1993, Yves Mourousi qui était devenu directeur des programmes est remplacé par Jérôme Bellay qui a fait ses preuves en fondant France Info puis LCI.
La radio effectue un repositionnement sur l'information mais l'audience n'est toujours pas au rendez-vous.
Jérôme Bellay part à Europe 1 appliquer avec succès les même recettes qui n’ont pas fonctionné sur RMC.
En 1994 Jean-Pierre Foucault devient directeur des programmes.
Les sondages enregistre un frémissement mais cela ne suffit pas : la radio
dépense beaucoup trop d'argent .
En 1998, après plusieurs tentatives avortées, le groupe RMC est privatisé et démantelé : Nostalgie qui est la propriété de la station, est cédée au groupe NRJ qui en fait la deuxième radio musicale de France.
Radio Montmartre est rachetée par le groupe LV & Co et devient MFM.
RMC quant à elle est cédée aux laboratoires Pierre Fabre déjà propriétaires de Sud Radio et doit faire face à trois plans sociaux marqués par des grèves de personnels.
Les bureaux régionaux sont fermés, les studios parisiens déménagés, 110 des 600 collaborateurs sont maintenus.
En 1999, RMC accueille Bernard Tapie qui vient dialoguer quotidiennement avec les auditeurs et accueille de jeunes journalistes en parallèle d’opérations de numérisation de l'antenne et de la rédaction (ce qui allège le travail donc les charges financières).
A la rentére de 1999, RMC devient l’espace d’un printemps un véritable programme généraliste : Jean-Luc Reichmann arrive avec un jeu interactif en matinées, José Sacré et ses chroniqueurs assurent un magazine en fin d'après-midi, Malher discute le soir depuis un an et François Sorel parle multimédia.
Le reste de la grille est musicale.
La radio retrouve ainsi une certaine cohérence entre programme musical et émissions élaborées.
En l'an 2000, les sondages remontent mais la radio quitte le siège historique du Boulevard Princesse Charlotte et s'installe dans des studios ultra modernes sur le port de Monaco.
A l'été 2000, coup de théâtre : la station est vendue au groupe NRJ avec comme projet une radio tout info.
Or, la loi française sur l'audiovisuel bloque ce rachat (NRJ Group détient déjà NRJ, Chérie FM, Nostalgie, Rire et Chanson ).
Finalement, NRJ Group renonce à ce rachat le 13 novembre 2000.
Alain Weill démissionne de ses fonctions de directeur général de NRJ et rachète RMC en partenariat avec le groupe Next Radio, un groupe indépendant qu'il vient de fonder.
Le 22 janvier 201, marque le véritable redémarrage de la station avec une grille « news et talk », beaucoup de sport et Brigitte Lahaye.
A l'été 2001, la station est rebaptisée RMC Info pour mieux affirmer ses ambitions nationales.
La radio quitte complètement les locaux monégasques pour être entièrement produite à Paris.
La nouvelle direction finit de déployer la radio dans le reste du pays et construit sa grille autour de l'info, des débats et du sport.
C'est avec Jean Jacques Bourdin, venu de RTL, et avec la couverture de grands évènements sportifs que la station bâtie sa réputation .
Début 2007, RMC joue la carte du multimédia au sein du groupe Next Radio TV.
A l'approche des présidentielles, l'interview de 8h35 réalisée par Jean-Jacques Bourdin à la radio est diffusée en simultanée sur l'antenne de BFM TV.
RMC augmente son parc de fréquences pour bientôt couvrir toute la France et avec un programme quasiment inchangé gagne des points à la publication de chaque sondage.
RMC s'approche petit à petit de ses concurrents : RTL, NRJ, France Inter et Europe 1.
http://www.rmc.fr/