Évol, hameau étonnant au charme authentique

Rattaché au bourg d'Olette, le hameau médiéval d'Évol est dominé par l'ancienne forteresse des vicomtes de So, datant du XIIIe siècle et le clocher de son église Saint-André, romane, classée Monuments Historiques depuis 1943.

Ce village au caractère montagnard, aux maisons aux murs de schiste et toits de lauzes dont la taille occupait les habitants l'hiver, fait partie des quatre « Plus Beaux Villages de France » du département des Pyrénées – Orientales depuis 2003..

 

Un peu d’Histoire…

La vallée fut protégée par un château initial, dont il n’y a plus de traces, et qui était probablement construit en bois comme c’était l’usage avant le XIIe siècle. Au début du XIIIe siècle le Catharisme divisait la communauté féodale. Bernat de So qui possédait les terres d’Evol se rangea aux côtés du pape en organisant une armée mais dans cette lutte il perdit ses terres. A la défaite des Cathares, elles lui furent rendues.

En 1260 son fils Guillem reçu du roi Jacques le Conquérant le château d’Eus, les villages d’Évol et Sahorre, la moitié d’Estavar et la châtellenie de Puyvalador. Pour marquer la montée en puissance de sa famille, Guillem reconstruit son château Évol, celui que l’on connaît de nos jours.

Son héritier Joan de So fera bâtir un deuxième château : La Bastide, que l’on peut encore voir au bord de la têt, un peu plus bas dans la vallée.

Évol est devenu une commune à la révolution française, mais celle-ci étant devenue trop petite elle a été rattaché à celle d’Olette en 1827.

 

Le hameau

Victime comme tant d’autres communes de l’exode, Évol qui comptait près de 420 habitants en 1851 a vu sa population décroître. Aujourd’hui, vingt-deux résidents font vivre le hameau, ses rues étroites et fleuries, parfois en escalier, ses trois lavoirs, alimentés par un petit canal qui traverse le village et remettent sur pied les maisons, en respectant les constructions d’autrefois.

L’ancienne école du village a été transformée en salle d’exposition consacrée en partie à l’écrivain Ludovic Massé, né dans la commune en 1900 et à un petit musée rassemblant des outils araires du début du siècle.

Ses fours à pains débordant des parois témoignent encore de la vie rurale du début du siècle.

Autre curiosité, le château féodal, aujourd’hui en ruine et très peu entretenu. Ce qui frappe en observant cette construction c’est la faible épaisseur des murs, étonnant pour une époque troublée par de nombreux combats.

Le hameau compte également deux églises, dédiées à Saint-Etienne et Saint-André. La première se trouve en contre-bas du château et la seconde est dans le village.

Classée Monuments Historiques depuis 1943,  l’église Saint-André date du XIe siècle comme le prouvent son architecture rustique et son clocher carré. Elle sera modifiée en profondeur en 1723 avec l’ajout de la chapelle Notre-Dame du Rosaire. Cette chapelle abrite aujourd’hui un important retable peint qui date de 1578-1580, le plus ancien de la région et Baptiste et une vierge romane du XIIIe siècle.

Collé à l’église se trouve les restes d’un « Conjurador », petit édifice destiné à conjurer le mauvais sort et en particulier, l’orage, la foudre, la grêle ou la pluie lorsqu’ils menaçaient. Accolé à l’église il était auparavant couvert mais la toiture n’existe plus et ne reste que le mur et les deux ouvertures en plein cintre, restaurées en 1950.

 

Etonnant…

Depuis 2003, Élisabeth Ghelfi, trésorière de l'association « Évol la médiévale », qui habite dans le village depuis 40 ans et la mairie font tout pour restaurer le bourg,

Pendant longtemps, les rues d'Évol n'avaient pas de nom. Le maire a donc choisi de les baptiser en hommage aux familles locales ; chacune avait son petit surnom, et l'anecdote qui va avec. Un côté pittoresque qui attire les touristes, depuis quelques années.  

 

http://www.evol66.fr/

 

 

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