Situé au flanc du mont Saint-Clair sur une terrasse surplombant le Cimetière marin et la Méditerranée, le musée Paul Valéry dispose d’une vue et d’une situation exceptionnelles.
Après plusieurs mois de travaux, il a rouvert ses portes le 18 juin 2010
Un réaménagement muséographique a permis une redistribution des espaces, une extension des salles ouvertes au public et une nouvelle présentation de ses collections.
Son architecture conçue par l’architecte Guy Guillaume date du début des années 70 et s’inscrit dans la logique des bâtiments du Corbusier.
Le Musée Paul Valéry réunit environ 4000 œuvres. Aux collections Beaux-Arts, qui comptent plus de 700 peintures et plus d’un millier de dessins, viennent s’ajouter deux fonds spécifiques : le fonds Paul Valéry et une collection d’Arts et Traditions populaires.
Essentiellement composée d’œuvres du XIXe siècle à nos jours, la collection de peintures comporte un ensemble d’œuvres classiques, académiques et orientalistes (Storck, Cabanel, Carrier-Belleuse, Lefebvre, Sylvestre…) tandis que le réalisme est notamment représenté par une Mer calme à Palavas de Courbet. Elle témoigne surtout de l’intérêt porté à l’île singulière par de nombreux artistes, Jongkind, Mols, Hintz, Troncy, Marquet, ou bien encore les Sétois Aristide Chapuzot et Toussaint Roussy. qui en donnèrent de multiples représentations et se firent parfois l’écho des événements historiques locaux.
Les collections du XXe siècle réunissent également des artistes tels que Marinot, Dufy, Messagier, Sun Wu, Kijno, Pei-Ming… et des peintres sétois de la génération actuelle tels que Cervera, Cosentino, Biascamano…
Le fonds graphique rassemble quant à lui un important ensemble d’œuvres, essentiellement des XIXe et XXe siècles (Doré, Degas, Cézanne, Matisse, Marinot, Villon, Gromaire, Dubout…).
Le fonds Paul Valéry, d’un intérêt majeur pour le musée, rassemble près de 300 documents et œuvres : manuscrits dont le premier manuscrit du Cimetière marin, ouvrages de bibliophilie ainsi que 80 dessins, pastels et aquarelles permettant de découvrir un aspect moins connu du poète et écrivain
Les jardins qui l’entourent accueillent des manifestations en plein air : une programmation pluridisciplinaire qui propose conférences, rencontres littéraires, poésie, soirées de chants et théâtre de poche, en lien étroit avec les collections du musée ou encore l’identité méditerranéenne de la ville.
Paul Valéry
Paul Valéry est un écrivain, poète et philosophe français, né le 30 octobre 18711 à Sète et mort le 20 juillet 1945 à Paris.
Le père de l'écrivain était d'origine corse, Barthélemy Valéry, vérificateur principal des douanes, sa mère, Fanny Grassi, était génoise et fille du consul d'Italie, Giulio Grassi.
En 1876, il entame ses études chez les dominicains à Sète. En 1878, il fait son entrée au collège de Sète et poursuit sa formation, de 1884 à 1888, au lycée de Montpellier.
En 1889, il commence des études de droit.
Après des études chez les Dominicains puis des études de droit en 1989, il publie ses premiers vers dans la Revue maritime de Marseille.
En 1890, sa rencontre avec Pierre Louÿs sera déterminante pour l'orientation de sa vie de poète.
Ce dernier lui présentera André Gide et l'introduira dans le cercle étroit de Stéphane Mallarmé, auquel il restera fidèle jusqu'à sa mort.
Il publie ses premiers textes dans la revue L'Ermitage.
En 1900, il épouse Jeannie Gobillard (1877-1970), cousine germaine de Julie Manet (fille de Berthe Morisot et d'Eugène Manet, frère d'Edouard Manet), cette dernière épousant le même jour Ernest Rouart.
Le double mariage est célébré en l'église Saint-Honoré d'Eylau, dans le quartier de Passy, à Paris.
Le couple Valéry-Gobillard aura trois enfants .
Il se rend régulièrement rue de Rome aux « mardis » de Stéphane Mallarmé, rencontres littéraires qui ont lieu au domicile du poète dont il sera l'un des fidèles disciples.
Alors qu'il est marié et approche de la cinquantaine, au commencement de sa célébrité, il entame, en 1920, une liaison tumultueuse avec la poétesse Catherine Pozzi, alors âgée de trente-huit ans et séparée de son mari Édouard Bourdet. Cette relation durera huit ans et donnera lieu à une importante correspondance, par la suite détruite.
La rupture douloureuse provoquera chez sa maîtresse des appréciations peu flatteuses.
Sous l'Occupation, Paul Valéry, refusant de collaborer, prononce en sa qualité de secrétaire de l'Académie française l'éloge funèbre du « juif Henri Bergson ».
Cette prise de position lui vaut de perdre ce poste, comme celui d’administrateur du Centre universitaire méditerranéen de Nice.
En 1942, il dédicace un de ses livres à Hélène Berr, ce qui décide la jeune femme à tenir son journal. Elle sera considérée comme l'« Anne Frank française ».
Membre du Front national de la résistance, il meurt le 20 juillet 1945 au 40 rue de Villejust, quelques semaines avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Après des funérailles nationales à la demande du général de Gaulle, il est inhumé à Sète, dans la partie haute de ce cimetière marin.
Musée Paul Valéry
Rue François Desnoyer,
31200 Sète
Tél. : 04 99 04 76 16
https://museepaulvalery-sete.fr/