La grotte est située en bordure du GR10, à 375 mètres d'altitude.
Dès l’entrée, par un petit escalier, on est surpris de trouver un nombre considérable d'ex-voto, croix, vierge, médailles, pièces, jouets, cloche, vêtements, mouchoirs...
Harpeko Saindua est un lieu de pèlerinage où se pratique un culte de type animiste - qui attribue une âme aux phénomènes et objets naturels- christianisé au niveau des rites et pratiques.
A gauche de l'entrée, se trouve une galerie étroite, au fond de laquelle on peut voir une concrétion calcaire, une stalagmite de 1,10m de haut dont l'aspect est à l'origine d'une légende.
Légende, guérisons, pélerinages
« Une bergère se perdit dans la montagne.
On ne retrouva que sa tête.
Pendant plusieurs années, on entendait des voix dans la nuit.
Attends! Attends! Criait quelqu'un dans la montagne.
Une fois, à minuit, on vit entrer une lumière dans cette grotte...
Certains en virent même douze...
Les habitants alentour se rendirent à la grotte et trouvèrent la statue de la « Sainte »...
Depuis ce jour, on n'entendit plus aucune voix... »
Encore aujourd’hui, la croyance aux vertus curatives de cette stalagmite est très forte. Les croyants frottent leur corps ou leurs membres malades avec des linges imbibés de l'eau recueillie sur la concrétion. Ce traitement serait particulièrement efficace pour les maladies de la peau (eczéma) et des yeux. Le fait de déposer des linges, vêtements ou ex-voto est lié à la volonté de laisser en ces lieux la maladie qui affecte la personne; cette affection est ainsi matérialisée par l'objet dont elle se débarrasse.
Il fut une époque où les jeunes des villages alentour, Itxassou, Erratzu, Arizkun et Amaiur venaient en pèlerinage à Pentecôte et à la Trinité.
Des pièces de bronze du siècle dernier furent trouvées dans l'anfractuosité au-dessus de la stalagmite. De nos jours, une multitude de pièces, francs et pesetas sont insérées dans les anfractuosités des parois de la cavité.