En 1798, un nouveau théâtre doit être construit face à la célèbre Maison Carrée de Nîmes.
On demande aux architectes de faire un bâtiment dont la façade, rappelant l’antique, soulignerait la grâce du monument romain.
Le 3 février 1800 la salle est inaugurée.
Durant plus de 150 ans, l’activité du Théâtre est intense surtout dans le domaine lyrique, mais le 27 octobre 1952, par vengeance amoureuse, une cantatrice d’opéra réduit en cendres l’Opéra-Théâtre de Nîmes dont il ne restera que la colonnade, aujourd’hui exposée sur l’aire d’autoroute de Caissargues.
Elle met le feu par vengeance
Depuis 1990, en lieu et place du Théâtre se trouve la médiathèque et musée d’Art Contemporain Carré d’Art…
Voici ce que raconte la presse après l'incendie du théâtre :
« L’émotion des Nîmois était loin d’être apaisée, lorsqu’éclatait une véritable bombe : L’incendiaire du théâtre venait de se dénoncer, après s’être confessée.
Il s’agissait d’Eva Closset, artiste lyrique belge de second plan, alors âgée de 47 ans.
Divorcée, elle était arrivée à Nîmes vingt jours auparavant, pour faire auditionner son beau-fils âgé de 20 ans : Henri Faes, M. Francis Lenzi, qui était codirecteur du théâtre avec Mr Ferdinand Aymé, ayant refusé d’engager comme choriste le jeune homme.
Révoltée, Eva Closset décidait de se venger et de mettre le feu au théâtre pour donner, dira-t-elle plus tard, une leçon au directeur.
Lors de la reconstitution de son geste criminel, elle tenta de se suicider. »
Jean Bousquet déplace les vestiges en bord d'autoroute
En 1983 Jean Bousquet arrive à la mairie, et aborde le projet de reconstruction d'un théâtre avec un œil neuf et des idées nouvelles et il souhaite, non pas un théâtre mais une Médiathèque.
Finis les colonnes et le péristyle, Monsieur le Maire déplace les vestiges en bordure d’autoroute.
La Médiathèque Carré d’Art sera inaugurée en 1992.