Avant d’être expulsés de leur fondation qui remontait au XIIe siècle, les moines Cisterciens de l’abbaye de Villelongue-d’Aude, auraient caché leur trésor dès 1791.
Nulles traces ne subsistent de la saisie des grosses cloches qui ornaient l’édifice, et qui furent très certainement cachées tout près pour être soustraites à la fonte.
Ces trésors d’abbaye qui faisaient rêver n’étaient pas toujours des monceaux d’or mais bien souvent des biens plus modestes, dissimulés surtout par vengeance ou mépris aux commissaires de la République.
Ainsi l’inventaire établi en 1791, qui reprend pièce après pièce la composition du trésor finalement disparu, éclaire singulièrement sur ce que pouvait être, sous la Terreur, un de ces « trésors d’abbayes», et plus précisément celui de Villelongue-d’Aude.
Il répertorie des chandeliers qui ne sont pas en argent, des ciboires, patènes et calices qui eux le sont, ainsi que quelques outils de cuivre et de l’argenterie destinée à servir les Frères dans les grandes réceptions.
Mais, dans le département de l’Aude, il n’y a pas qu’à Villelongue-d’Aude que les cloches disparurent, …
Ce fut aussi le cas à Fraisse-Cabardès. On dit qu’elles reposent encore « dans un souterrain partant vers l’est du village ».
Vers Axat et Artigues, là où s’élevait jadis le monastère de Masgrenier. le trésor des moines, qui obéissaient encore avant la Révolution à la règle de Saint-Benoît, aurait été enfermé dans une grande marmite métallique, peut-être un chaudron et enterré avec les vieilles cloches, près des bâtiments maintenant disparus.
Les recherches sont toujours en cours…
Abbaye de Villelongue
11170 Saint Martin le Viel
