Depuis 1997 et après une interruption Carcassonne a renoué avec une tradition très ancienne : le Tour de l’âne ou Torn de l’ase.
A ses débuts cette fête populaire avait lieu le 28 juillet, jour de la fête votive de Saint-Nazaire, un des saints patrons de la ville et qui avait donné son nom à la cathédrale, devenue aujourd’hui basilique.
Cette fête populaire, née au Moyen-Age selon certains, qui se déroulait en marge des célébrations religieuses et des processions voyait le dernier marié de l’année, « le cap de jovent », coiffé d’un gibus et vêtu d’un costume noir, parcourir les rues de la Cité à dos d’âne.
Comble du ridicule, il arborait une paire de cornes au bout desquelles pendaient des légumes, véritables symboles phalliques.
A sa suite, les jeunes de la commune formaient une farandole en chantant un vieil air « siás coiol paure òme … », (tu es cocu, pauvre homme).
En signe d’allégeance, les femmes devaient embrasser les cornes.
Puis la fête se terminait par un grand repas et un non moins grand bal devant les Portes narbonnaises.
Le bal était ouvert par la bataille des « gabels » des sarments de vigne avec lesquels les hommes mariés tapaient sur les jeunes pour les faire partir.
La tradition reprit en 1999, mais seulement pour sept années. Depuis 2012, les anciens combattants de l'association « Los Ciutadins » ont jeté l'éponge