Manger au coup de canon, les Niçoises et les Niçois le doivent à Sir Thomas Coventry-More, Lord Ecossais, amoureux de la Riviera qui vint à Nice tous les hivers de 1861 à 1866. La vie y était fort belle, sauf en un point. En effet, l’épouse de Sir Thomas Coventry-More, fort bavarde avait toutes les peines du monde à rentrer à l’heure, à midi pour déjeuner, après sa promenade matinale.
Cet ancien colonel de l’armée anglaise trouva alors une solution très originale pour faire rentrer son épouse à l’heure. Il décida de tira un coup de canon à midi après en avoir demander la permission au maire de Nice, M. Malausséna., se chargeant de tous les frais.
On installa donc la fameuse horloge qui retentit une fois par jour sur la terrasse inférieure du Château au dessus de Rauba Capeù. Chaque jour, un globe coloré était alors hissé à un mat au dessus de l’hôtel Chauvin où demeurait Sir Coventry et tombait. A ce signal, un employé municipal allumait la mèche du canon. Il était midi.
Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que Sir Thomas Coventry-More quitta la Côte d’Azur laissant Nice orpheline de son coup de canon quotidien.
Les horloges publiques ne donnaient plus la même heure, les Niçois étaient désorientés.
Le 19 novembre 1885, un arrêté municipal a remis en vigueur « Lou Canoun de Miejour » et la vie locale a repris son cours normal, le canon ayant été remplacé par une bombe d’artifice tirée par Philippe Arnello, gardien des traditions niçoises…