Connu sous le nom de « train des Pignes », le train emprunte une ligne ferroviaire française à voie métrique reliant Nice à Digne-les-Bains. C'est la seule ligne encore existante de l'ancien réseau de la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France, devenu la propriété, de 1925 à 1933, de la « Société des chemins de fer de Provence ».
La ligne, à voie métrique unique, est longue de 151 kilomètres, comprenant 16 ponts et viaducs, 15 ponts métalliques et 25 tunnels. Le plus long de ceux-ci, le tunnel de la Colle-Saint-Michel, mesure 3 457 mètres de long.
À sa sortie en direction de Digne, la ligne atteint son point culminant à 1 023 mètres d'altitude.
Jusque dans les années 1980, la ligne de Saint-Auban à Digne, à voie normale, permettait le raccordement au réseau national.
De Nice on pouvait alors, moyennant un changement de matériel à Digne, atteindre Grenoble et Genève par voie ferrée à travers les Alpes.
Cette liaison s'appelait Alpazur et les autorails du train des Pignes arboraient fièrement « Nice - Genève ».
Le service est assuré par 140 employés. La ligne assure un service de transport de colis et de voyageurs.
La ligne est régulièrement menacée de fermeture et doit sa survie au soutien des collectivités locales et de différentes associations. C'était, jusqu'en 2003, la seule ligne de chemin de fer continentale ouverte au trafic régulier de voyageurs qui n'appartienne pas à RFF et ne soit pas exploitée par la SNCF.
La ligne régulière fonctionne toute l’année et propose 4 allers-retours par jour entre Nice (Alpes-Maritimes) et Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence). A une vitesse moyenne de 60 km/h, le train régulier relie Digne-les-Bains à Nice en 3 heures 20.
Pour les nostalgiques ou amoureux du vintage, le mythique train à vapeur reprend du service chaque année entre mai et novembre-décembre sur une portion de ligne entre Puget-Théniers et Le Fugeret. Une épaisse fumée précède alors l’arrivée de la locomotive aux banquettes de bois vernies et aux odeurs d’antan !.
Les convois sont tractés par une machine classée monument historique et offrent une extraordinaire visite de l'arrière pays niçois et des Alpes de Haute-Provence.
Origines, origines...
L’appellation « Train des Pignes » demeure une énigme pour de nombreuses personnes.
Plusieurs explications sont ainsi proposées.
Pour certains, le nom viendrait de la suie qui recouvrait les locomotives et les faisaient ressembler au fond des marmites italiennes, les « pignates ».
Pour d'autres, il viendrait des pignes que les citadins ramenaient en ville le dimanche.
Pour d'autres encore, la vitesse du train était si faible qu'elle permettait aux voyageurs de descendre sur les bas-côtés pour ramasser des pignes.
Enfin, certains disent que ce nom viendrait d'un miracle d'une nuit de Noël où une garde-barrière restée seule avec son enfant malade s'était trouvée à court de bois de chauffage. L'équipe de cheminots d'un train de nuit fit halte pour lui offrir du charbon.
Lorsque la locomotive vint elle-même à manquer de combustible, les pommes de pins des arbres bordant la voie tombèrent directement dans le tender de la machine qui put ainsi continuer son cheminement.
La plupart de ces anecdotes et de ces légendes sont, en tous cas, liées au fait que les lignes du littoral et Central Var traversaient d'interminables forêts de pins.
https://www.traindespignes.fr/