On connait le photographe des idoles et des mannequins. On connait aussi le réalisateur de film, mais on connait moins l'écrivain.
A l'automne 2017 est sorti un nouveau livre qui se moque gentiment de l'éloge de la vieillesse : "Près du ciel, loin du paradis" Calman Levy.
L'aveyronnais, comme il le dit lui même, propose régulièrement ses souvenirs.
Pour les étrenes 2020, il était de bon ton d'offrir "Les années 60/70" de Jean Marie Perier.
Sa vie son œuvre...
Jean-Marie Périer est né le 1er février 1940 à Neuilly-sur-Seine, d'une liaison entre l'actrice Jacqueline Porel et Henri Salvador.
Henri part sous les drapeaux et Jacqueline Porel entame une liaison avec François Périer, qu'elle épouse, ignorant qu'elle est enceinte de Salvador.
A la naissance de Jean-Marie Périer, elle découvre qu'il s'agit du fils d'Henri Salvador.
François Périer reconnaît cependant l'enfant et l'élève comme son fils.
En 1947, Henri Salvador découvre l'existence de son fils naturel et prend contact avec François Périer, qui lui demande de ne pas s'approcher de l'enfant.
Ce n'est qu'à l'âge de 16 ans que Jean-Marie Périer découvre l'histoire de sa filiation.
Et ce n'est que bien plus tard que Jean-Marie Périer rencontre son père biologique, avec qui il noue des liens amicaux.
En 1956, Jean-Marie Périer est engagé comme assistant du photographe Daniel Filipacchi pour les magazines Marie-Claire, Paris Match, Télé 7 jours et Jazz magazine.
Passionné de jazz, Filipacchi anime avec son ami Frank Ténot l’émission « Pour ceux qui aiment le jazz », sur Europe n°1.
Tous deux dirigent la revue Jazz magazine et Miles Davis et Ella Fitzgerald ou Dizzy Gillespie seront les premiers artistes qui poseront devant l’objectif de Jean-Marie Périer.
Salut les Copains...
En octobre 1959, Filiopacchi et Ténot lancent « Salut les copains », l'émission radio qui sera suive du magazine en 1962
Jean-Marie Perrier achève son service militaire en Algérie et Daniel Filipacchi l’engage dans l’équipe du nouveau mensuel.
Jean-Marie Perrier se lie d'amitié, et plus avec Françoise Hardy, avec toutes les vedettes de l'époque et créé ce style de nouvelles photos inventives, décontractées et parfois un peu folles qui deviendra sa marque de fabrique et fera, en grande partie le succès du journal.
Aujourd'hui, ses clichés, devenus emblématiques des années 1960, feront l’objet de plusieurs expositions en France et à l’étranger.
Exposés pour la 1re fois à la Mairie de Paris en 2001, l'expo attirent 150 000 visiteurs.
Lors de ventes aux enchères, certains tirages atteindront des sommes appréciables.
En 1974, il arrête la photographie pour se tourner vers le cinéma.
Il réalise notamment deux œuvres de fiction : « Antoine et Sébastien » avec François Périer et Jacques Dutronc, qui fait là ses premiers pas de comédien.
Attiré par les États-Unis, Jean-Marie Périer part y travailler en janvier 1980 avec dans ses bagages quelques réalisations de films publicitaires.
Mais la photo et la France vont reprendre le dessus et il revient et réalisera beaucoup de photos de mode
Parmi les grands qui sont passés devant son appareil : Les Beatles, les Rolling Stones, Bob Dylan, Marianne Faithfull, Jacques Dutronc, Françoise Hardy, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, Dick Rivers, Sheila, Dani, Étienne Daho, , Michel Berger, France Gall, Claude François, Mylène Farmer, Michel Sardou, Ophélie Winter, Bertrand Delanoë, Ingrid Bétancourt, Carla Bruni, Yves Saint Laurent, Jean-Paul Gaultier, Valérie Lemercier, Thierry Mugler, Claudia Schiffer, Karl Lagerfeld, Hélène Grimaud…
Il se met aussi à l'écriture avec, notamment, « Enfant gâté », paru en 2001où il révèle notamment la vérité sur sa filiation.
Après la parution du livre, Henri Salvador rompt toute relation avec Jean-Marie Périer.
En 2008, le documentaire Flashback sur Jean-Marie Périer, retrace toute sa carrière et dévoile des documents rares et inédits de sa vie privée et de sa vie professionnelle.
Parisien de naissance, Jean-Marie Périer est tombé amoureux d'un causse du département de l'Aveyron et c'est à Villeneuve d'Aveyron qu'il aime, souvent, s'éloigner des stars et des projecteurs.