La naissance des villes a souvent été le résultat d'une complicité heureuse entre l'homme et son environnement naturel.
Il a suffi que le Tarn devienne navigable, non loin d'un site facile à fortifier dominant un accès commode à la rivière, et les facteurs étaient rassemblés pour qu'apparaisse la petite cité d'Albi.
Durant le haut Moyen-Age, Albi se constitue en place forte, ou oppidum. Protégée de murailles, la cité occupe le plateau situé entre le Tarn et le ruisseau du Bondidou.
Siège épiscopal, Albi est partagée entre le pouvoir de l'évêque et celui des vicomtes qui rendent hommage au comte de Toulouse.
Dans cette France féodale du XIIIe siècle, les vassaux s'émancipent de l'autorité royale.
Les termes « d'Albigeois » et de « Cathares » restent indissociables.
Peut être cela est-il lié au mauvais accueil réservé au légat du Pape qui avait précédé Sain-Bernard venu, en 1145, prêcher contre l'hérésie dans toute la région
A la Renaissance de grands seigneurs vont se succéder à l'épiscopat.
Les Amboises, les Roberts...
Ceux-ci amènent avec eux le courant d'italianisme qui a commencé à essaimer dans le Val de Loire, et fera éclore un style Renaissance français.
La culture du Pastel fait de l'Albigeois un pays de « cocagne » assurant la fortune d'une bourgeoisie marchande qui joue un rôle prépondérant dans la ville.
L'aisance de la population se révèle à travers le bâti urbain et de beaux hôtels Renaissance.
L'industrie se développe au début du XXe siècle : la métallurgie s'implante au Saut du Tarn et Jean Jaurès s'impliquera dans la création de la Verrerie Ouvrière.
La richesse architecturale d'Albi n'est plus à démontrer : le palais de la Berbie est construit en hauteur au-dessus de la rive gauche du Tarn, immédiatement au nord de la cathédrale Sainte-Cécile.
En 1905, le palais abrite le musée d'Albi.
Après la mort du peintre Henri de Toulouse-Lautrec en 1922, il devient le musée Toulouse-Lautrec, abritant de nombreuses œuvres de l'artiste.
Le palais est classé au titre des monuments historiques en 1862.
En 2010, il est inclus avec la cathédrale Sainte-Cécile dans le site de la cité épiscopale d'Albi, inscrite en 2010 par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial.