Toulouse
Lorsque qu'arrive « Toulouse », dans le bac des disquaires, à la fin des années 60, le titre passe quasiment inaperçu.
Ce n’est qu’au fil des années que cette chanson deviendra le véritable hymne de la ville rose.
Claude Nougaro est né le 9 septembre 1929 à Toulouse, boulevard d’Arcole et mort le 4 mars 2004 à Paris.
Poète, auteur, compositeur, interprète, peintre et dessinateur, il est un artiste complet.
Grand amateur de jazz, de musique latine et africaine, tout autant que des mots, il s'est appliqué tout au long de sa carrière à unir chanson française et rythmes.
La musique est dans la famille, son père est Pierre Nougaro, chanteur d'opéra, et sa mère Liette Tellini, professeur de piano.
Il est élevé par ses grands-parents paternels dans le quartier des Minimes.
Son grand-père Alexandre, planton au Capitole, et sa grand-mère Cécile, sage-femme, chantent tous les deux dans une chorale.
À douze ans, il écoute Glenn Miller, Édith Piaf, Bessie Smith et Louis Armstrong sur la TSF.
En 1947 il rate son bac, monte à Paris et tente une carrière dans le journalisme.
En parallèle, il écrit des chansons pour Marcel Amont et Philippe Clay.
Il rencontre Georges Brassens, qui devient son ami et continue à écrire des textes poétiques.
Il fait son service militaire en 1949, à Rabat, au Maroc.
A son retour, il envoie des textes à Marguerite Monnot, compositrice d'Édith Piaf, qui les met en musique.
Nougaro chante Nougaro
Il commence à chanter pour gagner sa vie dans un cabaret parisien, le Lapin Agile, à Montmartre.
En 1958, il décide de chanter ses propres textes, avec un premier album sorti chez Président, écrit et enregistré avec son ami Michel Legrand.
Le succès ne viendra qu'en 1962, lorsqu'il est engagé par les disques Philips.
Sur ce disque figure « Une Petite Fille » et « Cécile », dédiée à sa fille, née en 1962 de sa femme Sylvie, rencontrée au Lapin Agile.
Un accident de voiture l'immobilise plusieurs mois en 1963.
L'année suivante, il part au Brésil.
Au retour, il se produit dans des salles prestigieuses : l'Olympia, le Palais, le Théâtre de la Ville à Paris.
Son fils Pablo naîtra d'une union avec une Brésilienne.
Bien qu'il soit farouchement opposé à la politique, les évènements de Mai 68 lui inspirent une chanson qui mettra du temps à devenir la chronique des évènements, « Paris Mai », qui sera interdite d'antenne.
C'est à la même époque que naît le célèbre « Toulouse ».
Puis il part pour New York ou il va écrire et enregistrer un disque financé par WEA, sous la direction de Philippe Saisse et produit par Mick Lanaro : « Nougayork » qui signera sa renaissance après quelques années de traversée
du désert.
Le 12 avril 1994, Dominique Baudis unit au Capitole Claude Nougaro et Hélène, celle qu'il aimait à qualifier de « la femme de sa mort », celle qui est venue après les femmes de sa vie.
En 2002 il se produit dans toute la France avec un spectacle parlé, sans musique, « Les fables de ma fontaine ».
En 2003 et 2004 il prépare un album pour le label jazz Blue Note Records.
« La note bleue » sortira à titre posthume le 30 novembre 2004.
Claude Nougaro meurt le 4 mars 2004, à 74 ans, des suites d'un cancer du pancréas.
Ses obsèques sont célébrées à Toulouse, en la basilique Saint-Sernin et le carillon joue à cette occasion les notes de la chanson « Toulouse ».
Ses cendres ont été dispersées dans la Garonne face à la maison où il vivait, Quai de Tounis.
Un jardin municipal, un collège ainsi qu'une station du métro portent aujourd'hui son nom.
Une salle de concert du quartier des Sept-Deniers s'appelle aussi Salle Nougaro, ainsi qu’un esplanade en plein centre ville.
En 2011, Cécile, sa fille, lance l'idée d'une Maison Nougaro à Toulouse, projet aujourd’hui devenu « La Péniche Claude Nougaro ».