Les 400 ans des 400 coups, légende montalbanaise

En septembre 2021 la ville de Montauban a célébré les 400 ans d’un des épisodes les plus célèbres de son histoire : celui du siège de la ville par Louis XIII et la résistance de ses habitants, malgré les tirs de canon.

 

Un peu d'Histoire... et une légende

En 1621 en effet, la cité de Montauban était assiégées par les troupes royales de Louis XIII.

Afin de réduire l’influence des Protestants, celui-ci et son ministre Richelieu voulaient restaurer l’autorité royale en réduisant leurs avantages et privilèges accordés avec l’Edit de Nantes en 1598  sous Henri IV. Il fait le siège et prend une à une toutes les places fortes tenues par les Huguenots. Après avoir soumis Agen, il décide 10 août 1621 de prendre Montauban, surnommée alors  » la petite Genève « .

Cet évènement est devenu un élément essentiel de l’identité montalbanaise.

La légende raconte que Louis XIII, excédé par la résistance montalbanaise, aurait fait tirer, en l’espace de quelques heures, le 19 ou 20 septembre, quelques 400 coups de canon pour terroriser la population et obtenir sa reddition.

Sans succès visiblement, puisque les Montalbanais, un brin frondeurs, auraient fait un banquet pendant la canonnade comme symbole de leur détermination et de leur résistance au Roi.

Depuis, cet épisode est invoqué comme l’origine de l’expression « faire les 400 coups ».

« Le 17 août, le Roi s’installe au château de Piquecos pour y préparer le siège. Avertis, les Consuls de Montauban, autour de Jacques Dupuy, premier consul, avaient fait restaurer les fortifications et amassé provisions de vivres en grand nombre. L’armée royale et ses 25 000 hommes encercle la ville, au-delà de ses remparts, occupe ses faubourgs et place ses canons tout autour de la cité huguenote forte de 15 000 habitants ».

Les combats et escarmouches sont nombreux et sanglants. L’armée du Roi subit de grosses pertes. Au bout de 4 mois de siège infructueux, le roi se désespère. Il consulte un mage alchimiste espagnol.  « Que dois-je faire  » ?  » Sire, il faut faire peur aux gens de cette ville, une si grande peur qui les glacera et les fera se rendre à votre Majesté « 

De tous les canons installés tout autour, 400 coups sont tirés simultanément. Puis après cet énorme fracas, le silence retombe dans une forte odeur de poudre. Au grand désespoir de Louis XIII, les Montalbanais refusent de se rendre et ne capitulent pas. Mieux ou pire pour le Roi, la population montalbanaise va faire bombance dans de grands éclats de rires pendant plusieurs jours.

Le roi, dépité, lève alors le siège, son armée étant en outre décimée par une épidémie de fièvre pourpre.

La cité huguenote sera la seule à résister au roi. Quelques années plus tard, La Rochelle assiégée à son tour, cèdera. Le clocher de l’église Saint-Jacques porte encore les traces des boulets de canon.

Ainsi est née la légende des 400 Coups.

 

Une fête pour commémorer

Montauban a fêté cet épisode historique avec force spectacles et animations. Par exemple, on comptait plus de 100 artistes et figurants rejouant le siège avec un spectacle vivant, "revivez l'Histoire du siège des 400 coups".

 

 

https://www.montauban.com/400coups

 

 


Pour aller plus loin...

Louis XIII et les 400 coups

Nous sommes en 1621. Pendant deux mois et demi, la ville de Montauban est assiégée par les troupes de Louis XIII. Le roi veut mettre fin à l'indépendance de la cité protestante qui rayonne dans tout le Midi. Cette bataille a traversé les temps par sa durée, sa force guerrière (plus de seize mille morts) et sa dimension universelle : le David montalbanais tient tête au Goliath royal. Et de belle manière ! Rien n'y fait, ni la faim, ni la soif, ni les assauts répétés, ni les canonnades massives. Un témoin d'alors, Hector Joly, tient au jour le jour le journal du siège. Un reportage plein de vie, de mouvement et même d'humour ! Tout y est : le film des événements, les drames humains, la tragédie d'une armée de conquête et les hauts faits d'une résistance héroïque. Face à la vaillance des Montalbanais, le roi ordonne de tirer quatre cents coups de canon pour les soumettre définitivement. En vain ! Depuis, l'expression " faire les 400 coups " est restée gravée dans les mémoires... Cet épisode majeur pour l'histoire de la France et du Languedoc, mais aussi pour l'histoire du protestantisme, méritait d'être mis en lumière. Janine Garrisson, historienne et écrivain, montalbanaise et spécialiste du protestantisme, présente et commente le texte original d'Hector Joly. Paul Duchein accompagne ce document exceptionnel d'illustrations originales, des assemblages et des collages marqués par l'esprit surréaliste.
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