De nombreuses coquilles emblématiques des pèlerinages se retrouvent à Montpellier, étape incontournable sur la via tolosana, qui est le chemin de Camin Romieu, vers Compostelle, mais la coquille de l’Hôtel de Sarret est sans lien avec la symbolique jacquaire.
Guilhem V, en héros de la croisade, ramena en 1103 un bout de la Croix qui servira de relique avant de disparaître avec la vierge noire dans la destruction de l’église Sainte-Croix.
« Trompe de barlongue » comme nomment les hommes d’art, la coquille de l’Hôtel Sarret est une prouesse architecturale admirable et complexe.
Considérée comme la plus grande coquille de France, cet édifice à première vue simple regorge de secrets et de mystères.
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Un peu d’Histoire…
En 1636, la reconstruction de l'ancien hôtel de Genebrières est réalisée avec, à la base, l'exécution d'une « coquille ».
La façade est modifiée à la fin du 17e siècle, sur les plans de d'Aviler. En 1783, l'édifice est surélevé d'un étage et la façade à nouveau refaite. L'hôtel occupe la plus grande partie de l'îlot compris entre les rues du Palais, de la Coquille, Astruc et Foch.
La coquille dégage largement l'angle des rues du Palais et de la Coquille.
Elle se compose de très longs voussoirs qui rayonnent à partir d'un bossage qui fut peut-être sculpté d'une coquille.
Les naissances de cette trompe sont marquées par un bandeau. Les arcs de tête sont renforcés par une chaîne.
L'avant-corps fait très peu saillie. Il est surtout marqué par les refends qui ornent les piédroits et les ébrasements des deux portes en arc.
Les clés de ces arcs supportent l'entablement à larmier qui repose d'autre part sur les quatre consoles décorées de feuilles d'acanthe, portées par des pilastres. Les chaînes d'angle présentent des bossages alternés, cernés de larges rainures.
Mystères..., mystères...
Selon certaines sources, cette coquille serait le fruit d’un travail de haute précision, qualifié de « maconnique ».
Cette coquille démontre un certain alignement des lieux importants, et une réflexion concernant la construction de cette ville.
« Pi, le nombre d’or, coudée royale et autres composent cette coquille. Chaque trait figurant sur la coquille permet d’aligner exactement les édifices importants de la ville (lieux de cultes, politiques…). la base de la coquille équivaut à ½ de la coquille entière donc si l’on prend la cathédrale de Montpellier en exemple, la base représentant la distance coquille-cathédrale saint Pierre tombe exactement sur ½ de la distance coquille-maison des chœurs ».
De plus, il a été constaté que chaque porte de la rue du Palais était reliée à ces fameux traits.
Rien n’aurait été laissé au hasard.
Et Georges Frêche, par sa passion pour la Grèce antique, n’aura fait qu’agir dans la continuité d’une certaine logique maçonnique.
Hôtel de Sarret
1, Rue du Plan du Palais,
34000 Montpellier
Tél. : 04 67 60 47 97