Les Alyscamps , les Champs-Élysées en provençal ou la cité des morts vertueux dans la mythologie grecque, sont une nécropole remontant à l'époque romaine.
Un peu d’Histoire…
De l'époque romaine au Moyen-Âge, les Alyscamps ont été une nécropole païenne puis chrétienne située à l'entrée sud-est de la cité d'Arles sur la via Aurelia, en dehors de la cité comme la plupart des nécropoles romaines. Ils comprenaient de très nombreux sarcophages.
Dès la fin du 4e siècle, les Alyscamps et le cimetière de Trinquetaille doivent leur célébrité au martyre de Genest, saint Arlésien, décapité en 303.
Au fil des siècles ce lieu devient si renommé que de nombreuses personnes souhaitent y être enterrées, à l’instar des évêques d’Arles.
Des cadavres sont descendus par le Rhône sur de petits bateaux pour y être inhumés ; une somme d'argent étant jointe pour rémunérer les Arlésiens qui mettent en sépulture les défunts.
A partir du 11e siècle, ce cimetière connu de toute la chrétienté, s'enrichit de nombreuses églises.
Une collégiale est établie aux Alyscamps, mais vers l’an 1035, cette « canonica » étant tombée entre des mains laïques, l’archevêque Raimbaud donne aux moines de Saint-Victor de Marseille l’antique église Saint-Genès ainsi que toutes ses dépendances, moyennant le cens d’une livre d’encens à fournir le jour de Saint-Trophime.
La nécropole devint une étape obligée du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et les chansons de Gestes ne manquèrent pas d'y situer les combats de Charlemagne contre les Sarrasins, pour expliquer l'abondance des tombes. Dante immortalisa ce lieu dans son poème « L'enfer « .
Plus près de nous…
À partir de la Renaissance, les prélats, seigneurs et rois dérobent les sarcophages les mieux sculptés pour enrichir leurs collections.
Un bateau ainsi chargé coule dans le Rhône vers la fin du 16e siècle à hauteur de Pont-Saint-Esprit.
Ce quartier fait l'objet d'une première transformation avec le creusement du canal de Craponne qui alimente en eau la Crau, entre Durance et Rhône.
L'allée des Alyscamps qui subsiste aujourd'hui a été aménagée par les religieux Minimes au XVIIIe siècle.
L'église Saint-Honorat des Alyscamps est classée au titre des monuments historiques en 1840.
En 1848, les Alyscamps ont été profondément modifiés lors de la construction de la voie ferrée Paris-Lyon-Méditerranée et des ateliers afférents.
La chapelle des Porcelets et le cimetière sont classés en 1862.
En 1888, Van Gogh et Gauguin vinrent peindre dans ces romantiques « Champs Elysées » d'Arles.
Les Alyscamps
Avenue Des Alyscamps
13200 Arles
Tél. : 04 90 49 59 05