Hautpoul, haut lieu de la résistance cathare

Village perché médiéval non ouvert à la circulation, surplombant la ville de Mazamet de plus de 300 m, Hautpoul est un haut lieu de la résistance cathare de la Montagne Noire.

En effet, parmi les sites, châteaux et abbayes du « Pays Cathare », on dénombre le village tarnais méconnu d’Hautpoul, nid d’aigle qui fut l’un des foyers les plus actifs de la résistance cathare dans le premier quart du XIIIe siècle.

 

Hautpoul, village méconnu

Si une partie de ses habitants continue à y vivre, la plupart décide de s’installer dans la vallée, sur les bords de l’Arnette, dans une bourgade qui deviendra par la suite Mazamet. Cette cité, historiquement connue pour ses activités liées au délainage et à la mégisserie, décide au début des années 2000, de valoriser son patrimoine historique, le catharisme en tête et ouvre le plus grand musée consacré au catharisme en France.

 

Un peu d’Histoire…

Hautpoul, castrum occitan de montagne, fondé selon la légende par le roi wisigoth Athaulf en 413, devient une seigneurie à l’époque carolingienne.

À la fin du XIe siècle, le site dirigé par la dynastie des Raimond, entre dans la mouvance des Trencavel, vicomtes d’Albi et Arnaut Raimond et Peire Raimond, à l’origine des deux branches co-seigneuriales, se partagent la seigneurie et ledit castrum.

De ces deux bourgs, il ne reste aujourd’hui qu’une statue de la Vierge qui marque l’emplacement de l’ancien château supérieur, aujourd’hui rasé. 

Malgré la prise de 1212 par les armées croisées de Simon de Montfort, la seigneurie offre aux clandestins une franche zone de repli lors des vagues de persécution inquisitoriale.

Seigneurs et chevaliers des alentours, qui sont tous de familles cathares, s’y regroupent autour des co-seigneurs.

Après le tournant de 1244 et la reddition de Montségur, l’Eglise d’Albigeois tente de se reconstituer dans l’exil en Lombardie. Jusque dans les années 1280, Isarn de Bonzom et Jordan de Saissac, les deux principaux co-seigneurs, déjouent les embûches de l’Inquisition et donnent des gages à l’Eglise et au roi, tout en continuant à protéger les proscrits. Restés secrètement fidèles à la foi de leurs pères, ils demandent, à leur lit de mort, le consolament d’un « bon homme » de l’ombre.

 

Hautpoul aujourd’hui…
Aujourd'hui, le village connaît une nouvelle jeunesse. De vieilles maisons accueillent des artisans et leurs ateliers, l'Association de la Rocque d'Hautpoul fait revivre l'époque médiévale à travers un petit musée sur les arts et pratiques du moyen-âge et des animations notamment pendant la période estivale, déambulations nocturnes, reconstitutions historiques, concours d'archerie.

Des panoramas exceptionnels sur la vallée de l'Arnette et la ville de Mazamet s'offrent à la vue du promeneur depuis le rocher de la Vierge ou les terrasses du vieux château.

 

… ses églises…

Tout d’abord, il faut souligner la dernière nouveauté, une passerelle vertigineuse qui relie Hautpoul à Mazamet, chemin aérien de 140 m de long, qui traverse les gorges de l’Arnette à 70 m de haut, offrant une vue exceptionnelle sur la vallée.

A Hautpoul, plusieurs églises méritent la visite.
L’Eglise du village d’Hautpoul, en ruines, primitive des paroisses de Mazamet, érigée sur une colline enserrée dans un méandre de la rivière Arnette entre la Ville et le Moulin de l'Oule.
Elle est desservie par « Lou Cami Ferrat » ou chemin de la Jamarié. C'est en 1253 que Jourdain de Saissac la dénomme « Saint Sauveur d'Hautpoul ».

L’Eglise Saint-Sauveur ensuite.

Aprés la destruction de Saint Sauveur d'Hautpoul, les protestants dominent la région pendant près de deux siècles. En 1665, on compte 1732 protestants et seulement 314 catholiques qui utilisent alors l'église Saint-Jacques à l'époque « Saint-Tsames » qui devient en 1805 temple de l'Eglise Réformée.
Au XVIIIe siècle, le développement de l'activité textile attire une population rurale majoritairement catholique. Il est alors décidé la construction de l'actuelle église Saint-Sauveur (1740).
L'austérité de ses extérieurs confirmée par sa façade sobre et carrée et son allure massive contraste avec la polychromie de ses intérieurs révélée dans les fresques de l'artiste peintre Régagnon.
A noter la présence d'un véritable orgue de Cavaillé Coll (1873).

L’Eglise Notre Dame

Eglise Néo gothique 1872 où sont exposées 14 sculptures d’Antoine ALOS retranscrivant la Passion du Christ, ses vitraux ont été réalisés par les moines d’En Calcat.

L’Eglise du Sacré Cœur de Bonnecousse.

L’idée de construction d’une église à Bonnecousse est partie d’un vœu formulé le 9 juin 1945, jour de fête du Sacré-Cœur, pendant l’occupation allemande : « si Mazamet est épargné de la barbarie nazie, il sera construit une église dédiée au Sacré Cœur. ».
L'église est conçue en 1959 par l'architecte Joseph Belmont et les ingénieurs Jean Prouvé et Serge Ketoff. La conception lithurgique est réalisée par les pères dominicains de la revue « Art sacré ». Elle est inscrite aux Monuments historiques label XXe siècle, depuis 2001.

Notre-Dame de Sanguinou est une chapelle romane du XIe siècle située sur le causse de Caucalières et considérée comme le plus ancien sanctuaire du département.

Il fau aussi découvrir les orgues de Mazamet, toutes fabriquées par les ateliers Cavaillé Coll, au temple de l'oratoire, à l'église Saint-Sauveur et l'église Notre-Dame. Le festival « Autan en emportent les orgues », organisé chaque année en août, permet de redécouvrir les 3 orgues de la ville avec des initiations et des concerts.

Ses temples

Le Temple Saint-Jacques qui était à l'origine une église catholique fondée au XVIe siècle fut donnée à la communauté protestante, importante à l’époque.

A remarquer son clocher qui servit de prison à un célèbre détenu Paul Sirven.

Le Temple Neuf

Lors de la construction de l’Eglise Notre-Dame, la municipalité, soucieuse de préserver la bonne entente des communautés, décida de bâtir un second temple. Ce sera Temple Neuf et sa façade néo-classique. Il fut bâti au cœur du quartier de la Sagne, principalement habité par une population industrielle protestante. La diminution de cette dernière et les importants frais d’entretien intérieur (l'extérieur étant entretenu par la municipalité) qui leur incombaient obligea celle-ci à le rendre en 2002 à la Mairie. De nos jours, cet édifice a perdu sa vocation religieuse. La municipalité en ayant désormais la charge envisage d'en faire un centre culturel.
Le Temple est classé Bâtiment de France.

Le Temple de l’Oratoire

Secrétariat et lieu de culte de l’église protestante, ce temple sert aussi de salle de concert lors du festival d’orgues

 

Office de tourisme de Castres Mazamet bureau de Mazamet
Village d'Hautpoul
81200 Mazamet

Tél. : 05 63 61 27 07

 

accueil@tourisme-mazamet.com

 

https://www.tourisme-mazamet.com/fr/

 

 

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