Parmi les premiers financements du Loto du Patrimoine, animé par Stephane Bern figure le village troglodyte du Barry à Bollène.
Ce village insolite, accroché au flanc d'une colline dominant le Tricastin a connu une occupation permanente du néolithique à l'aube du XXe siècle.
Creusées dans une roche tendre, une molasse, les grottes ont été peu à peu transformées pour traverser les âges.
Les grottes de la préhistoire, voisinent avec un Oppidum romain et un village médiéval
Les derniers habitants ont quitté le site troglodyte en 1914 mais depuis 2007 une barrière barre l’accès au village au-dessus de Bollène.
Les falaises menacent de s'effondrer. Pour sauvegarder ce site classé, l'association de défense du Barry a participé au tirage du loto organisé par Stéphane Bern pour financer des sites en péril.
Beaucoup d'historiens voient dans Barry Aéria, la principale cité des Tricastini, peuple Celto-Ligure, décrite par l'écrivain et géographe grec Strabon à l'époque de la Conquête des Gaules (18 av. JC).
La découverte d'une quantité considérable de monnaies et médailles antiques à proximité du site atteste en tout cas d'une occupation romaine, tout comme la proximité de Saint-Pierre de Sénos qui dépend aujourd'hui de Bollène, et qui occupe l'emplacement d'une ancienne ville romaine nommée « Senomagus ».
Ce site a abrité une vie intense. Les carriers exploitant la pierre du massif depuis l’époque romaine vivaient dans ce village. Des chapelles y étaient érigées, une seule demeure la chapelle Notre Dame d’Espérance, que la commune a restaurée courant 2014.
L'emplacement d'un village troglodytique ici s'explique non seulement par la situation idéale contre le rocher exposée plein sud, donc à l'abri du Mistral et ensoleillée, par opposition au village médiéval exposé aux vents, mais aussi par la présence d'une roche tendre facile à tailler.
Village troglodytique de Barry
Montée de Barry
84500 Bollène