Le mystère de la disparition de Saint Exupéry éclairci

Le 31 juillet 1944, l'avion  d’Antoine de Saint-Exupery, qui avait décollé de Corse disparait.

Parti de Borgo en Corse  à bord de son Lightning P38, Saint-Exupéry n'était jamais revenu d'une mission de reconnaissance destinée à préparer le Débarquement en Provence.

Les circonstances de cette disparition sont restés un mystère pendant  64 ans : suicide ou avion abattu en vol étaient les deux thèses envisagées.

En octobre 1998, une découverte va faire avancer ce qui est, peut-être, la vérité.

Cette découverte est l'œuvre fortuite de Jean-Claude Bianco, 54 ans, un patron-pêcheur marseillais qui a remonté l'objet dans ses filets le 7 septembre une gourmette sur laquelle on peut lire : « Antoine de Saint-Exupéry (Consuelo), c/o Reynal and Hitchcock Inc, 386 4 th Ave, N.Y. City, USA. »

Pour le président-fondateur de la Comex, société marseillaise spécialisée dans les travaux sous-marins, ces quelques mots authentifient la trouvaille.

Consuelo est le prénom de la jeune femme d'origine argentine que Saint-Exupéry avait épousée au château d'Agay (Alpes-Maritimes) peu avant la guerre.

Reynal and Hitchcock sont les éditeurs américains qui ont publié la première traduction anglaise du Petit Prince, en avril 1943.

Quelques années plus tard va paraitre un livre qui a pour titre « Saint-Exupéry. Révélations sur sa disparition », aux Editions VTOPO.

Les auteurs, François d’Agay, Bruno Faurite, Lino von Gartzen et Luc Vanrell estiment que l'avion de Saint Ex a bien été abattu par l'aviation allemande.

« Ce jour-là » écrivent les auteurs, « Saint-Exupéry avait décollé de Corse, aux commandes d’un P-38 Lightning, pour réaliser une mission photo du côté des Alpes. 

Le continent était couvert. Il a enchainé quelques allers retours entre Grenoble et Annecy avant de renoncer.

Nous pensons qu’il est revenu vers Toulon ou Marseille, sans doute pour refaire une mission photo qu’il n’avait pas pu faire plus tôt, là encore pour cause météo », précise Bruno Faurite.

« Cela explique le lieu où son avion a été retrouvé, mais pas l’altitude comprise entre 2 et 3.000 mètres, à laquelle il a été abattu ».

L’enquêteur avance deux hypothèses : la panne moteur qui l’aurait empêché de voler plus haut ou la nécessité de descendre pour réaliser ses prises de vues de la côte. 

« C’est en fait les preuves que nous avons trouvées et qui accréditent qu’il a été abattu qui éliminent toutes les hypothèses qui avaient cours jusque-là », affirme Faurite. 

La panne moteur est ainsi éliminée tout comme le problème d’inhalateur, la crise cardiaque ou encore le suicide.

Ces nouvelles preuves découvertes au cours de l’enquête sont au nombre de deux. 

Il y a d’abord un microfilm retrouvé dans les archives allemandes à Fribourg et sur lequel, il apparaît que le 31 juillet 1944, quatre P-38 ont été abattus en France dont un seul en Méditerranée. 

La seconde preuve est l’agenda personnel de l’officier allemand Hermann Korth chargé, à l’époque, de recenser tous les événements dans le sud de la France. 

Le 31 juillet 1944, il a noté : « destruction d’un avion d’observation en feu sur la mer ».

La découverte de cet agenda a permis, là aussi, de clore une polémique d’historiens à propos de la date.

« Cela suffit pour prouver qu’il ne s’est pas suicidé et qu’il a été abattu par la chasse allemande », affirme Bruno Faurite pour qui, la découverte de ces deux preuves constitue les moments forts de son enquête, avec bien évidemment, la rencontre de Horst Rippert, le 20 février 2010, en Allemagne.

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