Depuis le XVIIe siècle, la côte du Languedoc accueille des joutes nautiques, les premières ayant eu lieu en 1605 à Agde. A Sète, le premier tournoi de joutes sétoises a été organisé à l’occasion de l'inauguration du port de la ville en 1666.
Ce type de joutes est pratiqué dans huit villes de l’Hérault, Béziers, Agde, Marseillan, Mèze, Balaruc, Frontignan, Sète, Palavas et dans une ville du Gard, Le Grau-du-Roi.
Avant 1920, les pavois, boucliers utilisés par les jouteurs étaient encore plus grands de 20 cm environ et plus lourds qu’aujourd’hui.
Il y a quelques générations, les jeunes s'entraînaient avec des chariots à roulettes avant de s'embarquer sur les barques de pêcheurs. Aujourd’hui, les joutes sont plus que jamais une affaire sérieuse avec la création d'écoles de jouteurs.
Depuis 1941, il existe un championnat de France de cette discipline, ainsi qu’une Coupe de France, depuis 1962 dans quatre catégories de poids et d'âge : Lourds, Moyens, Seniors et Juniors.
De mi-juin à début septembre, Sète accueille donc ses joutes, des tournois précédés avec hautbois et le tambour
Une première passe d’honneur ouvre le tournoi, les jouteurs présentant leurs lances et se serrant la main lorsque les barques se croisent. Puis les deux hommes, juchés sur la tintaine des barques, la poitrine protégée par le pavois, tentent de se faire tomber à l’eau lorsque les bateaux se croisent, avec une lance de bois à bout ferré.
Le tout « mis en musique » par des fanfares.
Les Joutes de la Saint-Louis
L'épreuve reine des joutes sétoises est le fameux Grand Prix de la Saint-Louis, qui a lieu à Sète tous les ans depuis 1743, autour du 25 août. A cette occasion des gradins sont installés le long des quais du Canal Royal.
Sur les quais, plus de 15 000 personnes viennent chaque année assister à ces tournois. Des fanfares placées dans les tribunes « chauffent » l'ambiance et saluent les jouteurs victorieux et les passes spectaculaires à grand renfort de cuivres et de grosses caisses!
La Saint-Louis est un événement incontournable de la vie sétoise. La tradition voulait
que le tournoi opposât les célibataires en bleu aux hommes mariés en rouge.
L’immortalité est assurée au vainqueur dont le nom est gravé sur un pavois dans la salle des joutes du Musée Paul Valery.