Voie millénaire de transhumance et d'échanges, bordée de « montjoies », amoncellements de pierres servant de repères, mais aussi de dolmens, d'inscriptions rupestres, également route des Arvernes empruntée par César pour traverser les Cévennes, le chemin de Regordane, long de 240 km, relie le Puy-en-Velay à Saint Gilles-du-Gard.
Il traversait les Cévennes et reliait la Méditerranée au Puy-en-Velay, en passant par Nîmes. Son existence est attestée dès le XIIe siècle dans la Chanson de Geste : « Le Charroi de Nîmes ».
Egalement appelé chemin de Saint-Gilles, il est à la fois un chemin sacré ponctué de sites catholiques qui mène les pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle, un chemin épique lieu de tous les combats qui ont marqué l'histoire de la région, ainsi qu'un chemin de commerce utilisé par les muletiers porteurs de marchandises depuis le Languedoc jusqu'au Puy.
C’est probablement un accord entre l’évêque de Mende et le seigneur d’Anduze, dont le domaine était traversé par le Chemin de Régordane, qui décida de l’implantation d’un « castrum » ou village fortifié au coeur de ce plateau de grès, à près de 900 mètres d’altitude, traversé lui aussi par le Chemin de Régordane. Ce village fortifié pendant tout le XIIe et XIIIe siècle s’appelait « La Guarda », La Garde.
Le chemin de Régordane a inspiré de nombreux auteurs. Citons l’une des plus anciennes chansons de Geste, « le charroi de Nîmes »,au 12e siècle, le marquis de La Fayette, Guillaume d’Orange, Sergueï Prokofiev, Alphonse Daudet, Coco Chanel ou encore du journaliste écrivain et cinéaste cévenol Jean Pierre Chabrol, de Jean Cavalier le chef camisard et de tant d’autres…
Aujourd’hui il est devenu un itinéraire de Grande Randonnée, GR700.
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