Le vin d'Elisabeth II et du Président Kennedy,le Pétrus, reste français.
En cédant à l'automne 2018, 20 % du capital de leur domaine emblématique de Pomerol, Jean-François et Jean Moueix assurent la pérennité de la propriété.
Le montant de la transaction, dont il est alors question, plus de 200 millions d’euros.
Ce vignoble devient le terroir où le prix de l’hectare de vigne est le plus élevé au monde.
Le mystère est levé : l'acquéreur est Alejandro Santo Domingo.
Cet Américain d’origine colombienne de 41 ans, est issu d’une famille d’entrepreneurs qui a fait fortune dans la bière.
Il est lui-même un des artisans de nombreux accords qui ont fait sa fortune, estimée par le magazine Forbes à 3,4 milliards de dollars.
Notre américain, francophile, aime le vin et dispose d’une superbe cave qu’il tient de son père. Il y a six ans, il se rend à Petrus.
Cette visite à Pomerol sera suivie de toute une série de rencontres construisant une véritable relation humaine, . ,
Alejandro Santo Domingo fait, alors, savoir aux Moueix qu’il se propose d’investir directement dans Petrus.
Pour les Moueix, l’offre présente une belle série d’avantages qui permettront de développer Pétrus et d'assurer la succession.
La cession de 20 % ne présente pas de risques pour les Moueix : Alejandro Santo Domingo restant largement minoritaire.
Le domaine compte 11,4 hectares, cela ramène l’hectare à environ 105 millions d’euros. Un record peu apprécié par certains voisins.
Un peu d’Histoire
Depuis sa création, Petrus est un cas d’école pour étudiants en stratégie d’entreprise. Les connaisseurs du vignoble rappellent volontiers qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale la propriété n’existait pas, perdue dans l’ombre des premiers crus comme Lafite Rothschild, Haut Brion, Yquem, Latour, Ausone ou Cheval Blanc.
Jean-Pierre Moueix, un entrepreneur corrézien, se contenta dans un premier temps de distribuer le vin de ce domaine qui appartenait à Edmonde Loubat, une hôtelière de Libourne, décédée en 1961.
Cette dernière était parvenue, on ne sait comment, à le faire servir lors du déjeuner de mariage de la princesse Elizabeth - future reine d’Angleterre - et de Philip Mountbatten, en 1947. Jean-Pierre Moueix parvint, quant à lui, à le faire apprécier par le président Kennedy, qui en fit son vin fétiche.
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