Pendant la guerre de 1870, un jeune officier, Robert de Courson de la Villeneuve, tient un avant-poste à Lorry les Metz et a l’habitude de monter dans le clocher de l’église pour surveiller les lignes ennemies. Il découvre, sous la poussière, une Vierge en bois sculpté abandonnée par le curé, car elle ne correspondait plus au goût de l’époque. Il invoque alors cette madone, et fait le vœu de lui élever une chapelle s’il sort vivant de cet enfer.
Des années plus tard, son vœu ayant été exaucé, il récupère la statue et lui cherche un oratoire sur les sommets des Alpes.
Or Robert de Courson, possédait une villa, du nom de « Gaël » à Nice, et souhaitait placer la statue de Notre-Dame de Lorry sur un des sommets des Alpes voisines, à Peïra Cava, dans la paroisse de Lucéram.
Mais la chapelle de Peïra Cava n’ayant pu être construite dans des délais raisonnables, la Vierge de Lorry finit par trouver refuge dans un sanctuaire qui venait d’être érigé sur la montagne de Bel Air, près de Moncontour, en Bretagne, dans les Côtes d’Armor.
La chapelle de Peïra Cava fut finalement inaugurée le 2 juillet 1903 par Mgr Chapon, évêque de Nice.
En 1956, l’abbé Lorenzoni, curé de Lucéram, assisté de l’architecte-peintre Cassarini, fait ajouter un porche au dessus duquel fut apposée une fresque en trois panneaux représentant la Vierge, Robert de Courson, un skieur, un chasseur alpin et un couple de paysans.
En 1997, Paul Conte, enfant du pays et artiste-peintre internationalement reconnu a peint 6 tableaux, dont trois représentent la Vierge sous ses trois appellations, et les trois autres évoquent les circonstances dans lesquelles la chapelle fut élevée. Ces peintures ont été consacrées par Mgr François de Saint-Macary, alors évêque de Nice.