Bienvenue au sein de l’abbaye Notre-Dame de Bonneval ! Fondée en 1143, elle a traversé l’histoire, et continue encore aujourd’hui d’abriter une communauté religieuse, qui œuvre notamment dans sa chocolaterie depuis 1878. C’est l’une des plus anciennes de France !
Découverte...
Une très (très) vieille histoire !
Tout débute en 1143 avec Guillaume de Calmont d’Olt, alors évêque de Cahors, qui possède un château familial dominant le nord de l’Aveyron. Il fait venir sur ses terres sept moines cisterciens, qui se font connaître très vite et attirent de nombreuses vocations ! Il faut alors vite déménager dans un lieu plus calme, isolé dans une vallée. C’est là que Bonneval pointe le bout de son nez : ce nom vient de l’occitan « Bona Val » qui signifie « bonne vallée » ! C’est ainsi qu’est alors décrite la vallée sauvage dans laquelle va s’installer la nouvelle communauté… Aujourd’hui, c’est encore le cas !
Le monastère connait ensuite son apogée aux XIIe et XIIIe siècles, tant en nombre de moines qu’en biens et possessions. Malheureusement, par la suite, l’abbaye de Bonneval a subi des conflits majeurs comme la Guerre de Cent Ans et les guerres de Religion…
Les postulants se font alors de plus en plus rares et les règles monastiques s’affaiblissent également.
La Révolution termine d’achever cette dynamique : les 13 moines restants sont expulsés en 1791, et l’abbaye est vendue comme bien national avant de devenir une carrière de pierres. Triste sort !
La renaissance au XIXe siècle !
En 1850, le curé du coin propose à des moines trappistes de venir s’installer à Bonneval, mais ces derniers refusent, en raison de l’endroit jugé trop sauvage et impropre à l’agriculture. C’est finalement en 1875 que l’évêque de Rodez parvient à faire venir sur place les sœurs trappistines de Maubec, en Provence.
Pourtant, l’abbaye de Bonneval est en ruine, le cloître n’existe plus et l’église est à ciel ouvert ! Rien que ça. Heureusement, Dom Emmanuel, un moine de l’abbaye d’Aiguebelle, vient donner un coup de main aux sœurs pour superviser les chantiers. Concrètement, c’est le 19 juillet 1877 que la première pierre est bénie et que les travaux commencent.
Une divine chocolaterie rondement bien menée
C’est donc en 1878 que Dom Emmanuel fait installer une petite chocolaterie à Bonneval. Le succès est quasi-immédiat :
- 1884 : médaille de vermeil au concours régional de Rodez
- 1895 : médaille de bronze au concours de Bordeaux
Puis en 1927, un maître chocolatier leur livre tous ses secrets pour qu’elles puissent peaufiner encore leurs recettes... De quoi faire fondre tout le monde ! Cliquez ici pour découvrir les chocolats de l’abbaye de Bonneval !
Une communauté monastique encore sur place aujourd’hui !
Aujourd’hui, l’abbaye de Bonneval compte vingt-et-une moniales ! Elles sont trappistines (cisterciennes de la stricte observance), et suivent donc la règle de saint-Benoît « ora et labora » (prie et travaille). Le premier des sept offices quotidiens est à 4h30 !
Côté travail c’est broyage des fèves de cacao, mise en moule, emballage du chocolat, etc…
Sans oublier bien sûr le bon fonctionnement de l’hôtellerie et de l’abbaye : ménage, vaisselle, cuisine, etc… elles n’ont pas le temps de s’ennuyer !
Une Vierge qui surplombe la vallée...
Si vous vous promenez autour de l’abbaye de Bonneval, peut-être apercevrez-vous une Vierge qui trône sur la colline en face… Pour la petite anecdote, elle a été érigée par la mère supérieure pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, elle avait fait le vœu d'ériger cette statue si la communauté s’en sortait sans trop de dommages après la guerre. Encore aujourd’hui, cette belle Vierge continue de veiller sur la « Bonne Vallée », sur ses habitants et sur tous ceux qui y passent !
La petite info lumineuse à retenir
En 1885, grâce à l’énergique Dom Emmanuel, l’abbaye de Bonneval va devenir ultra-moderne. Souvenez-vous du moteur hydraulique installé en contrebas de l’abbaye : ce dernier va apporter l’électricité aux sœurs ! A priori rien de folichon, mais en fait c’est vraiment révolutionnaire. À l’époque, la place de la Concorde à Paris ne bénéficie même pas d’un éclairage aussi moderne ! Grâce aux religieuses, la petite ville voisine d’Espalion deviendra ainsi en 1888 la troisième ville électrifiée de France. Etonnant, non ?
Abbaye Notre-Dame de Bonneval
Route de l'Abbaye de Bonneval,
12500 Le Cayrol
Tél. : 05 65 44 01 22
http://www.abbaye-bonneval.com/
