Un monastère orthodoxe en Dordogne, venu de la « République monastique » du Mont Athos en Grèce !

Bienvenue au monastère orthodoxe de la Transfiguration, en Dordogne, à l’est de Périgueux, où une petite communauté de moniales vit sur place depuis 20 ans, entre prière et travail ! Ce monastère puise ses origines de Grèce, plus exactement du mythique Mont Athos…

 

A l’origine : une presqu’île habitée seulement… par des moines

Tout débute il y a très longtemps au Mont Athos, au nord de la Grèce. Cette presqu’île montagneuse, d’environ 80km de long, est toute particulière car il n’y a que des moines qui y vivent ! Ils sont là depuis le VIIe siècle, voire le IVe siècle selon certaines sources. Et ça a continué comme ça depuis ! Aujourd’hui, le Mont Athos est une « république monastique » autonome par rapport à l’Etat grec et reconnue par l’Union Européenne ! Dingue, non ? D’ailleurs, au Mont Athos, l’un des monastères s’appelle Simonos-Pétra, « le rocher de Simon ». Pour la petite histoire, il a en effet été fondé sur un rocher dès le XIIIe siècle par Saint-Simon le Myroblite, un saint orthodoxe, à la demande d’une voix et d’une étoile qui brillait dans le ciel, le soir de la nativité.

Rapidement s’imposa alors le nom de Simonos-Pétra !

 

L’arrivée en France

Bien plus tard, en 1978 (très peu d’archives ont été gardées avant), le supérieur du monastère de Simonos-Pétra décide d’envoyer trois moines Français pour créer des dépendances de ce monachisme orthodoxe en France, d’abord pour une communauté de six moniales orthodoxes ! La première pierre est ainsi posée en juin 1978 dans le Lot, grâce au père Elie, l’un des trois moines français envoyés de Simonos-Pétra. Mais dès leur arrivée, tout se complexifie ! Le terrain étant très rocheux et pentu, les travaux sont en fait compliqués et très coûteux.

Finalement, les sœurs décident de déménager mais elles veulent rester dans la même région pour ne pas perdre leurs très chers fidèles. En 1990, elles finissent par trouver un terrain en Dordogne, réinvestissant alors une ancienne ferme. Tout va comme sur des roulettes mais il manque encore la chapelle pour que le monastère soit au top ! Pas de panique, elle a rapidement trouvé sa place… dans un ancien pigeonnier !

 

Une grande église orthodoxe en chantier !

En 2013, un peu plus de vingt ans après leur installation sur place, les religieuses lancent un ambitieux projet de rénovation et d’agrandissement du monastère. Et ce n’est pas du luxe, car les cellules des sœurs sont encore « provisoires » (depuis vingt ans), et les fidèles orthodoxes sont très serrés dans la chapelle les jours de fête ! Elles construisent donc une nouvelle église, l’ancienne étant trop étroite. D’ailleurs, on aperçoit aujourd’hui la coupole (de douze mètres de diamètre) de cette nouvelle église d’inspiration byzantine qui accueillera très bientôt près de trois cents fidèles. Allez donc y faire un tour, cette architecture byzantine vaut le détour !

 

La communauté aujourd’hui

Aujourd’hui, le monastère de la Transfiguration abrite quatre sœurs orthodoxes françaises ainsi que le père Elie, leur aumônier. Comme au mont Athos, ils suivent les principes de saint Basile (IVe siècle) qui laisse une grande place à la prière, au travail et à la connaissance de Dieu. Les religieuses se lèvent en effet très tôt : elles commencent à prier dès 3h du matin ! 

 

Et, comme tout monastère, les sœurs ont une boutique permettant de vendre leur artisanat monastique et celui d’autres monastères. Leur magasin se nomme ainsi « Athos Agora ». Pour la petite histoire, Athos évoque la relation spécifique avec le mont Athos, et Agora (réunion de l’ensemble du peuple) rappelle que cette boutique est aussi un lieu d’échange et de rencontre !

Mais si vous ne pouvez pas vous rendre au monastère ou que le covid vous en empêche vous pouvez cliquer ici pour acheter en ligne les produits du monastère de la Transfiguration sur la boutique monastique en ligne de Divine Box !

 

Si vous avez l’occasion d’aller sur place, allez donc jeter un œil au troupeau des sœurs ! En effet, en plus des noix à récolter, de l’hôtellerie à gérer et de la bibliothèque à entretenir, les sœurs élèvent des brebis, fidèles à une tradition monastique très ancienne. C’est en partie un troupeau « charmoise » car les brebis mettent bas facilement et de manière quasi autonome. Aujourd’hui, une centaine d’entre elles gambade avec bonheur, et se retrouve même souvent sur les podiums de concours nationaux pour leur viande ou leur laine ! Et ça c’est beau.

 

Monastère de la Transfiguration

La Vasserie

24120 Terrasson-Lavilledieu

05 53 50 23 94

https://www.monastere-transfiguration.fr/ 

 

 

 

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