L'étrange tour de la Babote, « œil » de Montpellier

En 1740, les Etats du Languedoc votent une gratification annuelle de six cents livres pour la construction à Montpellier d'un observatoire, bâtiment qui sera élevé sur la base d'une tour des remparts.

Les travaux seront achevés en 1745 et l'Académie des sciences en prendra possession, puis la Société royale des sciences y installera son siège de 1757 à 1761.

Une préoccupation notoire des astronomes de la Babote, aussi appelée Babotte, fut de la situer dans l'espace afin de pouvoir affiner leurs études. 

C'est l'Abbé Picard qui établit les coordonnées les plus précises, des données qui seront légèrement corrigées quelques années plus tard par Barthélémy Tandon, directeur de l'Observatoire.

Légende ou réalité, le 26 décembre 1783, un certain Sébastien Lenormand, inventeur du parachute aurait testé son invention en s'élançant depuis l'immeuble.

La toiture du bâtiment souffre des assauts du temps, certaines vitres sont cassées et les instruments d'observations subissent eux aussi les outrages des ans. 

 

L’arrivé du télégraphe de Chappe

Tout cela conduit le recteur de l'Académie à se dessaisir de son observatoire.

Le 1er janvier 1832, le télégraphe de Chappe s'installe sur la toiture de l'édifice. 

Ainsi durant 23 ans, la toiture du bâtiment est couronnée de deux grands bras articulés qui permettaient d'envoyer des messages codés vers Paris, grâce à deux lignes différentes.

La première passait par Nîmes, Avignon, Lyon et Dijon et la seconde par Narbonne, Toulouse, Bordeaux et Tours. 

Ce télégraphe correspondait également avec Marseille, Toulon et Bayonne. Une technique qui avait l'avantage d'être plus rapide qu'un homme à cheval, mais dont le déclin viendra rapidement avec l'invention du télégraphe à fil, qui détrône à Montpellier celui de Chappe en 1855.

La faculté des sciences qui n'a toujours pas de lieu d'observation, récupère alors le bâtiment après des travaux de remise en l'état. 

Elle y réalisera des études astronomiques et météorologiques qui seront publiées dans un journal local.

En 1890, la faculté s'installera dans de nouveaux locaux et la tour inemployée accueillera en 1899, la Société colombophile de l'Hérault.

En 1903, la Babotte recouvre sa vocation astronomique en accueillant la Société Flammarion.

Mais en 1950, le maire attribue les locaux à l'Entente bibliophile qui y installe le musée du vieux Montpellier pendant 30 ans.

En 1981, la Fédération d'astronomie populaire amateur du Midi y installe son siège.

Cette association occupe aujourd'hui encore cet édifice à l'architecture si particulière.

  

Fédération d'astronomie populaire amateur du Midi

Tour de la Babote

17, boulevard de l'Observatoire

Tél. : 04 67 66 12 14 

 

https://www.montpellier.fr/336-tour-de-la-babote.htm

 


Pour aller plus loin...

La tour de la babote tour de l'observatoire

La Société Astronomique Flammarion de Montpellier et la Tour de la Babote

L'Observatoire de la Babote

À voir également dans le département

Le Musée Hurepel

Le Musée Hurepel, voyage dans l’épopée cathare

placeMinerve - Hérault 
label Pays cathare Musées & Collections  
Le Musée Albert Dubout

Le Musée Albert Dubout, à voir absolument

placePalavas-Les-Flots - Hérault 
label Gens d'ici Musées & Collections  
Le Pont du Diable

A Saint-Guilhem-le-Désert, le Diable fait le pont

placeSaint-Guilhem-le-Désert - Hérault 
label Edifices remarquables Légendes, histoires & Trésors  

Philippe Stark dans son « Nuage »

placeMontpellier - Hérault 
label Etonnant... non ?  

Découvrez les régions du Grand Sud