Saint-Antonin Nobleval, Grand site d’Occitanie

En septembre 1842, découvrant Saint-Antonin Nobleval, Viollet-le-Duc s’exclamait « Mais nous sommes dans un musée ! » tant il est vrai que la cité située au confluent de l’Aveyron et de la Bonnette offre une Histoire et un patrimoine très riche au détours de ses rues rues étroites aux noms très évocateurs...

Elle est aujourd’hui labellisée « Grand site d’Occitanie ».

 

Un peu d’Histoire

Appelé tout d’abord Condat (confluent) à l’époque celtique, puis Nobilis Valis à l’ère romaine, la cité a pris son appellation actuelle lorsque Antonin, venu évangéliser les Ruthènes au début de l'ère chrétienne fut martyrisé à Pamiers. Sa dépouille est alors revenue à Condat dans une barque tirée par deux aigles. À cet endroit, au VIIIe siècle, s'est construit l'Abbaye de Saint-Antonin. La ville s'est développée plus tard autour de cette abbaye et a pris le même nom.

La ville fut assigée lors de la Croisade contre les Albigeois et fut en partie détruite. Amaury et son frère Guy de Montfort, fils de Simon de Montfort héritèrent à son décès de la  cité qu'ils cèdent plus tard, dès 1226, au Roi de France Louis VIII. Celui-ci accepte, et l'année suivante, Louis IX confirme sa protection à Saint-Antonin qui devient Ville Royale et atteint alors son apogée. Le commerce est florissant avec l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre et la Hollande... 

Saint-Antonin Nobleval fut alors occupée à plusieurs reprises par les Anglais lors de la Guerre de Cent ans puis connu par la suite, connut les affres de la guerre civile entre les Catholiques et les Protestants.

 

Un riche patrimoine

Lors de votre visite à Saint-Antonin Nobleval, ne manquez pas la Maison Romane, actuellement musée municipal, plus ancien monument civil de France, construit en 1125 pour le viguier des vicomtes de la ville.

Cette maison devient 1313 la maison des Consuls et le siège de la municipalité jusqu'à la Révolution.

A voir également, le Couvent des Génovéfains, construite au XVIIIe siècle. Ancienne « Maison des Chanoines » situé en plein centre de la ville, ce « majestueux bâtiment, dont les lignes pures et claires du XVIIIe siècle étonnent un peu au cœur d’un village médiéval, est nommé aujourd’hui  Couvent des Génovéfains  ».

Les anciennes tanneries sont encore visibles, la dernière cessant son activité en 1925.

La cité compta jusqu’à 9 tanneries et de 2 moulins, dont le moulin à blé au Bessarel.

A voir aussi le  four neuf, un  des derniers fours communs sur la place éponyme. Du XIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, 8 fours ont cuit le pain, nourriture essentielle de l'époque.

En 1956, cessera de fonctionner le moulin à huile de noix qui existait déjà au XIVe siècle. Il deviendra propriété de la commune en 1972 et fonctionne encore 2 fois par an lors de la journée des moulins en juin ainsi qu'à la journée des battages, le premier dimanche d'août.

Saint-Antonin compte également un vieux pont datant de 1163. Ce pont, reliant 3 provinces, Rouergue, Quercy, Albigeois, a permis aux Saint-Antoninois de s'enrichir grâce au droit de péage et de développer l'exportation de leurs productions (draps de laine, cuirs, prunes, safran, vin....).

On ne saurait oublier l’établissement de bains construit en 1913 mais que les inondations de 1930, polluant la source, signera l’arrêt.

 

Mairie de Saint-Antonin Nobleval

Place de la Mairie

82140 Saint-Antonin-Noble-Val
Tél. 05 63 30 60 23 
Fax : 05 63 30 60 54

 

http://st-antoninnv.com/

 

 


Pour aller plus loin...

Saint-Antonin - Noble-Val: Guide illustré

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Les seigneurs de Saint-Antonin-Noble-Val embrassèrent l'hérésie albigeoise, ce qui valut à la ville d'être envahie par Simon de Montfort en 1212. En 1226, elle entrait dans le domaine royal ; cette époque allait être l'apogée de sa prospérité économique.
Mais, à partir du XVIIe siècle, les habitants perdirent peu à peu leurs privilèges et l'emprise de la ville diminua. Cette passionnante histoire méritait d'être exhumée.
Jusqu'à l'arrivée de saint Antonin qui évangélisa le Rouergue, le village s'appelait « Noble-Val ». La légende de la construction de l'église était si populaire qu'elle figurait sur le revers du sceau de la communauté. En 825, le 30 octobre, le roi Pépin d'Aquitaine s'arrêta à Saint-Antonin et combla l'abbaye de ses largesses.
Les vicomtes de Saint-Antonin étaient puissants. Raimon Jordan est entré dans l'histoire, entre autres, pour ses talents de troubadour au XIIe siècle. Cette dynastie prit fin le 6 mai 1212, lorsque Simon de Montfort et les croisés du Nord prirent la ville et pillèrent le monastère.
En 1351 les Anglais envahirent Saint-Antonin et lors des guerres de religion, les habitants eurent encore à souffrir : adepte de la Réforme, la ville assista à une lutte acharnée entre catholiques et protestants. En 1622 Louis XIII assiégeait la ville ; en 1681, tous les protestants étaient exclus du conseil politique et du consulat de Saint-Antonin.
Enfin, entre ces périodes difficiles, il faut noter l'importance de l'industrie des draps au XIIIe siècle et celle de la station thermale aux... © Micberth
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